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Marchands ambulants: les recettes des restaurateurs partent en fumée

4 janvier 2014, 14:24

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Marchands ambulants: les recettes des restaurateurs partent en fumée

«J’ai perdu entre Rs 200 000 et Rs 300 000 à cause des marchands ambulants rien que pour le mois de décembre», lance le propriétaire d’un restaurant situé à Port-Louis. Comme lui, de nombreux restaurateurs disent avoir vu leurs recettes chuter drastiquement face à la concurrence exercée par les marchands de rue.

 

Alors que les marchands de rue vendant de la nourriture ont «triplé» en décembre, ses profits ont, eux, plongé. «J’ai perdu entre Rs 200 000 et Rs 300 000», soutient le propriétaire d’un restaurant situé dans les parages de la gare Victoria. Et de nombreux restaurateurs de la capitale se trouvent dans la même situation que lui.

 

«Je vends du Kebab. Ils en vendent également juste à côté et le prix qu’ils proposent est inférieur au mien», lâche notre interlocuteur. C’est, dit-il, la raison pour laquelle ses clients se font rares ; ils préfèrent s’alimenter chez les marchands de rue. «Ils peuvent se permettre de vendre moins cher car ils n’ont aucun frais à payer. Alors que moi, j’ai le loyer, les factures et les employés à payer», déplore-t-il.

 

Un autre restaurateur de la localité a vu son chiffre d’affaires chuter drastiquement. Mais pour une raison différente. «Les colporteurs ont envahi l’espace devant mon restaurant. Ils se bagarrent entre eux, utilisent un langage ordurier, et repoussent les clients», dénonce-t-il. Résultat : ses ventes ont chuté par plus de 50 %.

 

La situation n’est guère plus reluisante à quelques mètres plus loin. Le propriétaire d’un restaurant situé à la gare du Nord se confie à l’express. «Je perds systématiquement entre Rs 20 000 et Rs 30 000 par mois à cause des colporteurs. Pour le mois de décembre uniquement, j’ai perdu Rs 120 000», lance-t-il. N’étant pas Mauricien, il dit avoir du mal à comprendre que les autorités puissent «tolérer» des marchands de rue illégaux. Pour lui, «ce n’est pas normal...»

 

À China Town, même scénario. Un restaurateur affirme avoir fait des pertes à la hauteur de Rs 100 000 – Rs 150 000 pendant le mois de décembre. Il montre du doigt les marchands ambulants qui circulent en proposant rotis, dholl puri et autres gâteaux dans China Town. «Les grands restaurants qui ont déjà leur clientèle ne souffrent pas vraiment, ce sont surtout des petits restaurants et snacks qui en font les frais», laisse-t-il entendre. D’ajouter : «Beaucoup ont fermé leurs portes déjà, d’autres fermeront bientôt.»