Les marchands ambulants ont à nouveau envahi la ville après les fêtes de fin d’année. Au grand dam des commerçants, qui affirment qu’ils sont encore plus nombreux. Mais la mairie ne compte pas se laisser faire…

«À partir de mi-janvier, les marchands ambulants sont retournés dans le centre-ville », relève une commerçante qui opère près de la gare de Curepipe. Elle affirme que pendant les fêtes de fin d’année, alors que les marchands ambulants ont été envoyés au Forum, les ventes étaient mieux. «On a pu écouler nos articles mais à présent on craint le pire. Les ventes ont déjà baissé», indique-t-elle.

C’est à cette période que la mairie avait durci le ton face aux marchands ambulants.  Mais les voilà qui ont une fois de plus installé leurs «paniers» aux abords de la gare routière, où ils placent leurs articles, qu’ils vendent à petits prix.

Le maire de Curepipe Mario Bienvenu déclare pour sa part que la situation est sous contrôle. «Nous continuons avec notre politique de zéro tolérance, nous garderons le même tempo», soutient-il. Et d’ajouter que la police a reçu des directives pour renforcer les règlements.

«Au niveau de la mairie, nous travaillons actuellement sur un roster en ce qui concerne les inspecteurs municipaux et les policiers. Ils monteront la garde aux endroits convoités par les marchands ambulants tôt chaque matin jusqu’à fort tard chaque après-midi», dit le maire. Il précise que les inspecteurs municipaux et les policiers seront ainsi «responsables» d’un périmètre défini.

Kenny Tang, président de l’Association des commerçants de Curepipe, explique que les marchands ambulants se sont réapproprié les anciennes structures qui avaient été détruites par la mairie aux alentours du Piton Building. «Avec un loyer mensuel de Rs 50 000, plusieurs commerçants iront tout droit vers la faillite si la situation des marchands ambulants n’est pas résolue», lance-t-il. Et de souligner qu’à la fin du mois de janvier, deux commerçants ont mis la clé sous le paillasson. «Ils sont partis car ils n’arrivaient pas à concurrencer les marchands ambulants. Si cette situation perdure, plusieurs autres commerçants fermeront boutique.»