Le taux de chômage est en légère hausse, de 0,4%. C’est ce que démontrent les derniers chiffres publiés par le Central Statistics Office (CSO).

Le taux de chômage a enregistré une hausse de 0,4%, passant de 8% au premier trimestre de 2009 à 8,4% pour la période correspondante cette année. En terme nominal, cela représente 3 100 chômeurs de plus, soit 48 000 chômeurs à la fin de mars 2010 contre 44 900 chômeurs à la même date l’année dernière.

Même quand on ajuste les chiffres pour tenir compte du facteur saisonnier sur le marché du travail – il y a une plus grande demande de main-d’œuvre à la fin de l’année par rapport au premier trimestre – on arrive toujours à une hausse de 0,4% du taux de chômage qui est passé de 7,4 à 7,8%, entre le premier trimestre 2009 et la même période cette année.

Pour l’année 2010, les analystes du CSO prévoient un taux de chômage de 7,5% contre 7,3% l’année dernière. On devrait compter 1 200 chômeurs de plus en 2010 comparativement à 2009.

Rappelons que le chômage avait beaucoup reculé ces dernières années, passant d’un inquiétant taux de 9,6% en 2005 pour retomber à 7,2% en 2008. Si les prévisions du CSO s’avèrent, cela représenterait une deuxième année de hausse consécutive du taux du chômage qui est passé de 7,2 à 7,3% entre 2008 et 2009, et une nouvelle hausse de 7,3 à 7,5% entre 2009 et 2010.

Selon le secteur privé, cette légère hausse du chômage serait attribuable à la mauvaise conjoncture économique au niveau international. La Banque mondiale évoque la possibilité d’un double dip, c’est-à-dire une nouvelle période de récession succédant à une autre.

Pour Maurice, la crise de l’euro entraîne surtout des manques à gagner importants pour les industries d’exportation comme le tourisme, le sucre, la zone franche ou les centres d’appels. Les exportations représentent environ 113 000 emplois directs, soit un cinquième de la main d’œuvre active.

Si on compare le premier trimestre 2010 au dernier trimestre de 2009, on arrive à 12 200 chômeurs de plus en l’espace de trois mois. Toutefois il faut relativiser ce chiffre en raison du facteur saisonnier évoqué plus haut. Au premier trimestre, il y a de nombreux nouveaux arrivants sur le marché du travail, essentiellement ceux qui viennent de compléter le cycle d’éducation secondaire.

De plus, au dernier trimestre de l’année, de nombreux emplois temporaires sont créés plus particulièrement dans le commerce ou chez les marchands de rues.