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Marée noire: deux experts à Maurice pour conscientiser les pays de la région

16 mai 2011, 00:00

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Marée noire: deux experts à Maurice pour conscientiser les pays de la région

Deux consultants animent un atelier de travail ce mardi 17 mai auprès des responsables maritimes des pays de l’Ouest de l’océan Indien sur  la gestion d’une catastrophe liée à un déversement de carburant. Il s’agit d’un projet conjoint de la Banque mondiale et des Nations Unies. 

Deux experts Français sont actuellement à Maurice pour former les principaux acteurs de la marine mauricienne et des pays de la région face à la menace d’une marée noire. Lindsay Page-Jones et Frédéric Marignac, consultants auprès du cabinet spécialisé dans la lutte contre la pollution, animeront un atelier de trois jours à partir de ce mardi 17 mai au ministère de l’Environnement.

Cet atelier est conjointement organisé par la Banque Mondiale et le Global Environment Fund (GEF) - un fonds des Nations Unies - en partenariat avec la Commission de l’Océan Indien (COI) dans le cadre d’un projet visant à renforcer la réactivité des pays de la région face à une telle catastrophe. Ce projet baptisé Western Indian Ocean Marine Highway Development and Coastal and Marine Contamination Prevention est évalué à 24 millions de dollars, soit Rs 720 millions.

Outre Maurice, la Réunion, les Iles Comores, Madagascar, les Seychelles, le Kenya, la Tanzanie, le Mozambique et l’Afrique du Sud sont concernés par ce plan mis en chantier depuis quelques années déjà. « Cet exercice de prévention doit être pris au sérieux afin d’être capable d’intervenir dans les meilleurs délais et aussi d’avoir une  bonne coordination avec les autres pays de la région pour pouvoir faire appel à eux en cas de problème majeur», explique une source au ministère de l’Environnement.

Le risque d’un déversement d’hydrocarbures dans l’océan Indien reste très fort, étant une route maritime très fréquentée. 30% des pétroliers  transitent dans cette région, ce qui équivaut au transport de 500 millions de tonnes de carburant. Si jamais, ce type de catastrophe se produit à Port-Louis ou dans l’océan Indien, la liste des dégâts va être très longue : les plages polluées, l’écosystème endommagé, la faune et la flore marine affectées.

Les deux consultants français vont discourir ce mardi 17 mai sur les techniques appropriées pour nettoyer le littoral en cas de marée noire. En sus de cet atelier, un centre régional de coordination visant à gérer toute catastrophe liée à la marée noire sera inauguré à Madagascar d’ici la fin de l’année.

Ce centre vise éventuellement à éviter les épisodes tristement célèbres : le Torrey Canyon en Grande-Bretagne, l’Exxon Valdez en Alaska, l’Amoco Cadiz, l’Erika en France et tout récemment en avril 2010, l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique.