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Manque d’espace récréatif à Roches-Brunes : Menaces de plainte pour déni de droit

7 septembre 2011, 00:00

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Manque d’espace récréatif à Roches-Brunes : Menaces de plainte pour déni de droit

C’est le ras-le-bol à Roches-Brunes. Les habitants déplorent l’indifférence du conseil municipal de Beau-Bassin/Rose-Hill et du ministère des Administrations régionales face à leur requête pour la construction d’un centre polyvalent dans leur quartier. Une requête qui remonterait à 2002 et qui jusqu’ici est restée lettre morte.

Le comité exécutif de l’Organisation des Affaires Sociales de Roches-Brunes ainsi que quelques-uns de ses membres ont fait entendre leur voix ce mardi 6 septembre à l’hôtel St George, Port-Louis.

Ce mouvement qui a vu le jour en 1997 à travers l’organisation de tournois de football, a étendu ses activités deux ans plus tard à travers le social et la socialisation.

Leur porte-parole, Christian Némorin, avance que les habitants de Roches-Brunes sont dépourvus d’infrastructures sportives et récréatives depuis des lustres.

« Nous sommes quelque 500 chefs de famille dans ce quartier et à l’exception du parcours de santé Claude-Cavalot qui appartient à l’établissement sucrier de Médine, nous n’avons aucun espace de loisirs et de détente pour les personnes âgées et les jeunes ainsi que les adultes. Les jeunes jouent au basket, au football et pratiquent le roller à même la rue », explique-t-il.

Ils reprochent à la mairie de Beau-Bassin/Rose-Hill d’octroyer constamment des permis de construction à Roches-Brunes, pour en faire ‘une cité dortoir’ sans prévoir d’espace de détente pour les résidents.

Christian Némorin raconte qu’en 2002, avec le concours bénévole de deux jeunes architectes de la localité, ils sont venus de l’avant avec un plan pour un complexe polyvalent.

« Nous avons par la suite soumis ce plan à Deven Nagalingum Private Parliamentary Secretary (PPS) à l’époque, en copie à Paul Bérenger qui était alors député de la ville et vice-Premier ministre ainsi qu’au maire et à l’Executive Officer de la mairie. En 2008 et en début de cette année, nous avons réitéré notre demande, mais en vain », dit-il.

La seule réaction du côté du Conseil municipal date du 16 février dernier. Dans une correspondance, il leur conseille de se diriger vers le ministère de la Sécurité Sociale ou le Sugar Industry Labour Welfare Fund (SILWF).
Concernant leur demande toujours en ce sens au ministre des Administrations régionales, en date du 12 mai dernier, silence radio.

Les habitants de Roches-Brunes ont décidé de ne pas baisser les bras. Ils estiment leurs droits bafoués car ils avancent avoir un statut identique à tous les autres quartiers de cette ville.

« Nous subissons un déni de droit depuis 10 ans. Ce aussi, malgré le fait que nous ayons une pétition de 500 signataires des chefs de famille de Roches-Brunes », lance Christian Némorin.

Les habitants comptent maintenant passer le cap de l’institutionnel, en créant un comité spécial pour porter ce cas de « discrimination par rapport à notre lieu d’origine » en Cour suprême. En outre, suivra une riposte politique en refusant de payer la taxe municipale.

« Nous ne voulons pas de réponse institutionnelle. Nous voulons une réponse politique positive à notre demande, dont les institutions se chargeront par la suite de prendre le relais pour mener le projet vers son aboutissement, à terme », ont-ils écrit dans leur lettre adressée au ministre Hervé Aimée.