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Manifestation en Chine pour soutenir les journalistes censurés
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Manifestation en Chine pour soutenir les journalistes censurés
Ils sont armés d’un chrysanthème jaune, symbole du deuil, et d’une feuille de papier sur laquelle on lit le message suivant: “Chaque fleur qui éclot est une force”. Des photos de la manifestation circulent largement, malgré la censure, sur les réseaux sociaux chinois ainsi que sur Twitter.
On y aperçoit les quelques dizaines d’internautes, de lecteurs et de militants qui se sont rassemblés depuis la matinée du lundi 7 janvier devant le siège du groupe de presse Nanfang à Canton, au 289 avenue de Guangzhou, pour apporter leur soutien aux journalistes en grève du Nanfang Zhoumo (ou Southern Weekly) – et en corollaire, à la liberté de la presse et à la démocratie. L’événement est assez rare en Chine pour mériter l’attention – seul le départ de Google, en 2010, avait donné lieu à des rassemblements similaires pour la liberté d’expression devant le siège pékinois du géant américain.
Il a lieu à un moment charnière où les nouvelles équipes dirigeantes du parti sont en train de se mettre en place à travers le pays, et notamment au Guangdong. Au même moment, les voix qui, dans la société civile, les milieux intellectuels et même au sein du parti, ont appelé à des réformes politiques au moment du 18e Congrès, s’impatientent. Elles souhaitent tester la détermination du nouveau pouvoir et prendre au mot Xi Jinping, qui dans l’un de ses premiers discours, a souligné l’importance du respect de la Constitution, par opposition à l’autoritarisme du parti unique.
Or, l’éditorial du Nouvel An du Nanfang Zhoumo, dont l’altération par la censure a mis le feu aux poudres, en appelait justement à la mise en place d’un gouvernement constitutionnel. L’éditorial a été détourné sur instruction de la propagande du parti en une plate louange du PCC.
(Source : Le Monde.fr)
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