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Malgré la pression internationale, Israël confirme vouloir bâtir dans les colonies

4 décembre 2012, 00:00

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La France et la Grande-Bretagne envisageraient de rappeler pour la première fois leurs ambassadeurs en Israël afin de protester contre la mise en chantier de nouveaux logements dans les colonies juives de Cisjordanie, affirme, lundi 3 décembre, le quotidien israélien Haaretz sur son site internet, citant des sources diplomatiques européennes. Lundi, le bureau de Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, a confirmé qu''''Israël ne reviendrait pas sur sa décision de bâtir dans des colonies.|

Un rappel des ambassadeurs français et britannique constituerait une initiative diplomatique forte à l''encontre du gouvernement israélien. Moshe Yaalon, vice-premier ministre de l''Etat hébreu, a dit ne rien savoir d''un tel projet. La France ne veut pas "entrer dans une logique qui serait celle de sanctions" mais dans un "travail de conviction" vis-à-vis d''Israël, a toutefois déclaré lundi le président François Hollande.
 
"Nous sommes préoccupés par les décisions annoncées, et qui, je l''espère, ne seront pas appliquées, d''installer 3 000 logements sur des zones qui ne sont pas celles qui sont prévues pour ce type de logements et qui mettraient en cause ce qui est la position fondamentale de la communauté internationale des deux Etats" israélien et palestinien, a affirmé M. Hollande, à l''issue d''un sommet franco-italien à Lyon.


LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE PROTESTE


L''ambassadeur israélien en France, Yossi Gal, a été convoqué lundi au ministère des affaires étrangères français, a indiqué l''ambassade israélienne à Paris, tandis que le ministère français, sans confirmer, indiquait de son côté étudier les moyens de "marquer sa désapprobation". A Londres, l''ambassadeur israélien a lui aussi été convoqué lundi matin pour s''expliquer sur le projet annoncé vendredi par le gouvernement israélien, a annoncé le ministère des affaires étrangères.
 
Le gouvernement suédois a également convoqué son ambassadeur d''Israël, alors que Berlin s''est dit lundi "très inquiet". La Russie a, de son côté, jugé "illégaux" les nouveaux projets d''Israël, appelant l''Etat hébreu à "reconsidérer" sa décision. Même les Etats-Unis, traditionnel soutien sans faille d''Israël, ont estimé que cette décision faisait "reculer la cause de la paix" avec les Palestiniens et exhorté Israël à "réexaminer" sa décision.
 
Au lendemain de la reconnaissance implicite à l''ONU d''un Etat palestinien, Israël a confirmé vendredi l''existence de projets qui prévoient la construction de 3 000 logements en Cisjordanie, notamment dans un secteur baptisé E1  jugé particulièrement sensible, entre Ma''aleh Adumim et Jérusalem. Ces projets auraient pour conséquence de couper la Cisjordanie en deux et d''hypothéquer davantage la continuité territoriale qu''espèrent les Palestiniens.
 
Paris, qui a voté en faveur de l''initiative de l''Autorité autonome à l''ONU, et Londres, qui s''est abstenu, ont dès samedi très fermement condamné le projet. "L''essentiel, c''est la reprise rapide des négociations, qui est la seule voie possible pour parvenir à un accord de paix juste et durable, créant un Etat palestinien souverain et viable vivant en paix et en sécurité aux côtés de l''Etat d''Israël", écrivaient Laurent Fabius et William Hague dans une tribune commune parue dans Le Journal du dimanche