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Malaisie : l’opposition veut un vote «libre»

12 juillet 2011, 00:00

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Malaisie : l’opposition veut un vote «libre»

La Malaisie n’avait pas connu de manifestation d’une telle ampleur depuis quatre ans. Samedi, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale Kuala Lumpur pour exiger que les prochaines élections générales, prévues d’ici à 2013, soient «libres et transparentes».

Dans un article publié dans la nuit de lundi à mardi, le quotidien Libération, version électronique, indique que les protestataires veulent notamment des réformes électorales destinées à prévenir les votes multiples ou achetés. L’opposition à la coalition actuelle - au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1957 -, a en effet réalisé une percée aux élections de 2008 et s’inquiète de la régularité des votes pour le prochain scrutin.

L’interdiction de manifester ordonnée par le gouvernement du Premier ministre Najib Razak, les arrestations préventives d’opposants et le bouclage total de certains quartiers n’ont pas empêché la foule d’exprimer son mécontentement. La manifestation s’est terminée par des heurts sporadiques entre la police et de petits groupes de protestataires pourtant très disciplinés, qui se sont abstenus de jeter des pierres ou de briser les vitrines des magasins. La police a pour sa part fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes et un manifestant a trouvé la mort «en raison de difficultés respiratoires», a indiqué le Parti d’action démocratique (DAP, opposition).

Selon un porte-parole de la police, 1 667 manifestants ont été arrêtés avant ou pendant la manifestation. Tous auraient été remis en liberté. Si la vie à Kuala Lumpur est revenue à la normale, la manifestation risque cependant de laisser des traces et la manière forte mise en œuvre par les forces de répression pourrait ternir durablement la réputation du pays.

La Malaisie, une fédération de 28 millions d’habitants, est membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Son actuel Premier ministre cherche à cultiver une image de pays émergent à l’économie forte (+7,2% de croissance l’an dernier) et à la vie politique ouverte. Sa tentative d’empêcher le rassemblement lui a valu les critiques appuyées des ONG de défense des droits de l’homme Amnesty International et Human Rights Watch.

(Source : Libération.fr)