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Madagascar: statu quo dans le milieu politique

3 décembre 2010, 00:00

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Madagascar: statu quo dans le milieu politique

Apparemment, rien n''''a changé au niveau des différentes sensibilités politiques malgré l''optimisme de Leonardo Simao sur la relance du dialogue de sortie de crise. Les dirigeants politiques tant de l''opposition que du pro-régime ont tenu les mêmes discours qu''avant la visite de l''émissaire de la Communauté de développement d''Afrique australe (SADC).

Les dirigeants des mouvances alliées Ravalomanana, Zafy et Ratsiraka ont continué à dénoncer l''organisation « unilatérale » du référendum constitutionnel du 17 novembre tandis que les partisans de la Haute autorité de la transition (HAT) se sont déclarés sur le point de non retour.

Ange Andrianarisoa et Mamy Rakotoarivelo respectivement chefs locaux des mouvances Ratsiraka et Ravalomanana ont ainsi chacun manifesté leur opposition catégorique à la dernière consultation populaire. « Les membres de la mouvance Ratsiraka n''accepteront et  n’approuveront pas le référendum du 17 novembre où aucune des mouvances n''a pas été consultée », a soutenu Ange Andrianarisoa jeudi en exprimant, pourtant, sa détermination à dialoguer pour se pencher, sous l''égide de la communauté internationale, sur l''avenir de Madagascar.

Transition inclusive

De son côté, Mamy Rakotoarivelo a lancé un appel à l''endroit du peuple malgache, de la SADC ainsi que du Groupe international de contact (GIC) afin qu''ils ne soient pas influencés par ce référendum. « Ce scrutin a été effectué mais on a constaté que la transition n''est pas encore bien ficelée », a déclaré pour sa part Emmanuel Rakotovahiny de la mouvance Zafy. Pour lui, seule une transition inclusive peut amener le pays à l''apaisement et à la reconnaissance internationale.

Le président du Congrès de la Transition, Raharinaivo Andrianatoandro, a, quant à lui, soulevé la complexité des conditionnalités avancées par les Trois mouvances (Opposition) pour expliquer l''échec des précédents accords conclus à l''étranger. Il a souligné que l''application de l''accord politique et de la résolution de la conférence nationale reste la solution à la crise malgache.Cette conférence nationale avait réuni une centaine de formations mais avait été boycottée par les trois forces principales de l''Opposition. « Le Congrès est actuellement en pleine préparation des structures et du statut y afférents », a-t-il confié.

Contrairement à Pierre Holder Ramaholimasy, membre du Conseil supérieur de la Transition (CST), qui a tenté de convaincre l''opinion d''adhérer au processus actuel, son collègue du CST et conseiller du président de la HAT, Norbert Lala Ratsirahonana a préféré se taire face à la situation.

Source: L''Express de Madagascar ( 03 décembre 2010)