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Madagascar-Sortie de crise : Le Sefafi dénonce le manque de volonté des partis politiques

10 mai 2012, 00:00

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Madagascar-Sortie de crise : Le Sefafi dénonce le manque de volonté des partis politiques

Le SEFAFI, ou l’Observatoire de la vie publique, a plus qu’égratigné les acteurs politiques, aussi bien les proches du régime que ceux de l’Opposition, lors de la présentation du 10ème recueil des communiqués que cette entité de la société civile  a publié en 2011.

 Le SEFAFI sous-entend d’ailleurs que certains acteurs, partis et autres groupements politiques  « boulimiques » se plaisent dans cette période de Transition, mettant de côté la réelle volonté de voir le bout du tunnel.

« En général, il n’y a pas de réelle volonté de sortir de cette crise, au-delà des effets d’ annonce et des intentions de quelques minorités », a affirmé Ralison Andriamandranto ( PHOTO), coordonateur du SEFAFI, mardi, lors de la présentation du recueil. La majorité des neuf publications, de janvier à décembre 2011, mettent en avant « l’intolérance et la cupidité de la classe politique qui continue à empêcher toute sortie de crise », surtout « depuis que partis et mouvances se sont partagés le pouvoir, au sein d’un gouvernement dit d’union nationale, ou dans des assemblées dites consensuelles et inclusives. Les politiciens dépourvus de légitimité populaire font durer leur plaisir et prolongent les souffrances de la population ».

C’est dans cette veine que cette entité de la Société civile préconise la tenue des élections, notamment les législatives, dans les meilleurs délais, à défaut de l’avoir réalisé en 2011 qui était d’ailleurs annoncé (…) comme étant l’année des élections. « Il est inconcevable et inadmissible que l’ordre des élections ne soit pas encore défini, cela principalement à cause de calculs politiques. Voilà pourquoi le SEFAFI insiste pour que l’on tienne les élections législatives avant les présidentielles. Les politiciens ont beaucoup à perdre, mais la démocratie a tout à y gagner », mentionnait déjà le communiqué  en date du 22 février 2011, motivant cette décision par la nébuleuse sur la représentativité politique ou encore le pullulement des partis (plus de 300 actuellement) qui ne sont jamais passés par la case élection.

Cette proposition du SEFAFI rejoint la tendance actuelle de la Commission électorale nationale indépendante de la Transition (CÉNIT) et des experts électoraux des Nations unies à la priorité des législatives sur les présidentielles. Cependant, les classes politiques, décriées comme jamais par le recueil, ne sont pas encore parvenues à s’entendre, ne serait- ce que sur les modalités des élections.

(Source : Misaina Rakotondratsima/L’Express de Madagascar).