Publicité

Madagascar-sortie de crise : des élections coûte que coûte

19 mai 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Madagascar-sortie de crise : des élections coûte que coûte

Le régime de transition soutient la tenue des élections  présidentielles et législatives, quelle que soit la décision de la SADC.

Andry Rajoelina, président de la Transition, maintient son projet d''''organiser les consultations populaires avant la fin de l''année, quelle que soit la décision de la Communauté de développement de l''Afrique australe (SADC) lors de son Sommet extraordinaire du 20 mai dans la capitale namibienne, Windhoek.  « Quoiqu''il arrive, j''ai déjà annoncé que le peuple malgache poursuit la préparation des élections », a déclaré Andry Rajoelina mercredi à Ivato, à son retour d''un voyage qui l''avait conduit en Afrique du Sud et en Angola.

L''homme fort de la transition a néanmoins affiché son optimisme quant à l''issue du Sommet. « La plupart des pays souhaitent mettre fin à la crise et organiser les élections (...) Le voyage à Luanda était officiel et j''y étais reçu en tant que président de la Transition (...) L''île Maurice a également fait part de son soutien à la feuille de route », a-t-il indiqué.  Cette feuille de route, paraphée par plusieurs partis politiques, a toutefois été rejetée par l’Opposition constituée des Trois mouvances (proches des trois précédents présidents malgaches).

Andry Rajoelina ne s''est pas exprimé sur les décisions d''interdiction d''embarquer à destination de Madagascar contre les anciens présidents Marc Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Il a renvoyé le dossier au gouvernement. Interrogé sur le sujet, le Premier ministre, le général Camille Vital a également joué la discrétion.

Ravalomanana demande un rejet à la SADC

L''ancien président de la République actuellement en exil en Afrique du Sud, Marc Ravalomanana  a appelé les chefs d''État membres de la SADC à rejeter la feuille de route.  Selon Marc Ravalomanana, la feuille de route proposée par l''émissaire du bloc économique Leonardo Simao, créerait « un précédent dangereux » pour la démocratie. Il estime que toute personne arrivée au pouvoir par la force, ne devrait pas présider la Transition pour sortir son pays de la crise. « La SADC ne peut pas endosser ce document (feuille de route de Leonardo Simao) », a-t-il soutenu, mercredi.

Le plan de sortie de crise avait surpris par sa clémence envers Andry Rajoelina, alors que la prise de pouvoir de ce dernier avait été sévèrement condamnée par la SADC  qui avait alors suspendu Madagascar du bloc régional.

Par ailleurs, les opposants au régime de la Haute autorité de la transition sont descendus dans la rue à Anosy, mercredi, après la tentative inachevée de meeting sur la place du 13-Mai, vendredi dernier. Une manifestation organisée à l’initiative du Mouvement des Malgaches pour la patrie ou Rodobe. Mais, dispersés par les forces de l''ordre, ils n''ont pu manifester que durant à peine une demi-heure. Les manifestants ont été dispersés par les forces de l''ordre à coup de grenades lacrymogènes dont une est tombée près de l’ancien président  Albert Zafy.


Iloniaina Alain