Publicité

Madagascar : Rajoelina et Ravalomanana à Pretoria pour des pourparlers

29 avril 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Tout était en place, à Pretoria, le mercredi 28 avril  pour la rencontre de la dernière chance entre le président déchu Marc Ravalomanae et son successeur Andry Rajoelina. 

Incessant va-et-vient à l’Hôtel Sheraton de Pretoria. Une animation particulière y règne depuis le mardi 27 avril, la veille de l’ouverture des discussions pour tenter encore une fois de sortir Madagascar de la crise politique.

Le ministre français de la Coopération, Alain Joyandet a joué les éclaireurs, rencontrant tard dans la soirée le président de la HAT, Andry Rajoelina.

Hier, mercredi 28 avril, ce fut au tour de l''''ancien président mozambicain Joaquim Chissano de faire le même exercice. Il a, par la suite, tenu un point de presse en début d''après midi pour expliquer devant une trentaine de journalistes malgaches et étrangers, les motifs de la réunion.

Les apartés entre les chefs de mouvance et les différentes personnalités occupent toute la journée. Toutefois,  aucune information sur le déroulement de la réunion.

Dans les couloirs les supputations vont bon train. Les opinions des uns et des autres divergent. «Il ne devrait plus y avoir de problème», affirme Haja Resampa secrétaire général de la Présidence, de nature joviale. «C''est encore difficile», rétorque Mamy Rakotoarivelo de la mouvance Ravalomanana, sourcilleux. «Il me semble que ce n''est pas aussi simple qu''une signature», renchérit Azaly Ben Marofo de la mouvance Ratsiraka qui n''a pas caché sa tristesse devant l''ampleur prise par la crise. Une lueur d''espoir est apportée par Raharinaivo Andrianatoandro de la mouvance Ravalomanana. «Il me paraît très optimiste», révèle l''ancien parlementaire TIM.

Dernier arrivé à Pretoria, Didier Ratsiraka lui-même en rajoute. «Le match n''a même pas commencé, comment voulez-vous que je vous raconte son déroulement. Il faut attendre la fin pour connaître le vainqueur», a-t-il lancé.

Entretemps, la guerre de communication bat son plein. Des entrevues qui n''ont jamais eu lieu sont annoncées sur certaines ondes, de même que des décisions qui n''ont jamais été prises. Il a fallu attendre la fin de la journée pour y voir un peu plus clair, au cours d''un point de presse-éclair d’Andry Rajoelina dans sa suite. «Si je suis ici, c''est pour montrer ma détermination de trouver une solution à cette crise, de signer la convention proposée par la France et l''Afrique du Sud. On y a gardé l''esprit des Accords de Maputo et d''Addis-Abeba avec une gestion consensuelle et inclusive de la Transition. Cela passe par un gouvernement d''union qui préparera les élections législatives après trois mois, suivies des élections présidentielles», Une façon de couper court aux spéculations autour d''une amnistie ou d''un retour au pays de l''ancien président, Marc Ravalomanana. «Il n''en sera pas question», précise Roajoelina avec fermeté.

«Je ne suis pas venu pour faire la guerre. Je suis venu pour rétablir la paix sociale et dont le pays a grandement besoin. J''espère que les autres en feront autant», conclut le président de la HAT, visiblement détendu.

De chaque côté les membres des délégations s’activent en attendant la signature de l''Accord entre Rajoelina et Ravalomanana dans la superbe résidence présidentielle de Pretoria. 


(L’express de Madagascar)