Publicité

Madagascar : Nouveau rendez vous pour des négociations au Mozambique

23 juillet 2009, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

La communauté internationale intime les dirigeants des quatre mouvances politiques à s''''asseoir autour de la table de négociations.
 
Un nouveau round de négociations en vue. La réunion du Groupe international de contact (GIC), regroupant les membres du conseil de sécurité, les groupes régionaux, ainsi que les institutions internationales à Addis-Abeba, a insisté pour la relance des discussions.

«Une réunion au Sommet sera prévue avant la fin de la première semaine du mois d''août au Mozambique», a déclaré Fetison Rakoto Andrianirina, chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana hier, à la sortie de la réunion dans la capitale éthiopienne. «Joaquim Chissano dirigera la rencontre, sous l''égide de l''Union africaine», a-t-il précisé.

Le Sommet en question devrait voir la participation des chefs des quatre mouvances, en  vue de l''adoption d''une charte de la transition. Il s''agit de Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition (HAT) et des anciens présidents Albert Zafy, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana. Il en est de même des membres des délégations qui avaient participé aux discussions menées jusqu''alors.

Sur le fond, la résolution d''Addis-Abeba n''a apporté rien de nouveau. Elle a confirmé la tenue d''une réunion, incluant directement les chefs de mouvance. Un élément déjà prévu dans le calendrier du processus, suspendu par les facilitateurs le 16 juin. L''autre point concerne la participation de l''ancien président mozambicain, Joaquim Chissano, en tant que médiateur du dialogue.

Fermeté et impatience

Mais la rencontre a permis à la communauté internationale de durcir le ton. Des envoyés spéciaux seront attendus à Antananarivo au début de la semaine prochaine. Ceux-ci vont expliquer le sentiment «de fermeté et d''impatience de la communauté internationale», selon Ramtane Lamamra, commissaire à la paix et à la sécurité de l''Union africaine, et rapporté par l''Agence France-Presse (AFP).

La question est de savoir si le message sera entendu par les quatre mouvances. Les partisans de l''ancien président Ravalomanana ne cachent pas leur satisfaction. Fetison Rakoto Andrianirina a affirmé qu''«il (Marc Ravalomanana) accepte la  rencontre à quatre».

Par contre, le régime de transition veut se montrer impassible, du moins pour l''instant. Dans un communiqué paru hier, la HAT a «salué»  la décision de Andry Rajoelina de ne pas participer à la réunion d''Addis-Abeba.  Elle considère comme un «affront au peuple malgache que de se réunir avec des terroristes», faisant un lien entre les attaques à la bombe et le placement en garde à vue des proches de l''ancien président Ravalomanana. Et ce, malgré la réfutation des partisans de l''ancien chef de l''État.

Cette position de la HAT est confrontée par Jean Lahiniriko, son vice-président, cherchant d''autre voie de recours. «Il faut trouver une solution entre nous, Malgaches. Nous savons tous que nos amis étrangers ne connaissent pas le fond du problème», soutient-il.

Par ailleurs, le quotidien français Libération laisse entendre que le président déchu en exil en Afrique du Sud, Marc Ravalomanana, aurait eu des contacts avec des mercenaires afin de renverser son tombeur, Andry Rajoelina. "Selon des sources bien informées, Ravalomanana aurait approché récemment des mercenaires sud-africains pour monter une opération", peut-on lire dans la livraison du 22 juillet du journal français. Bref, la tension n''est pas encore retombée.

L''émission de cinq mandats d''arrêts contre des proches de Ravalomanana exacerbe les rivalités, d''autant que Rajoleina avait déclaré le 21 juillet qu''il faut traquer tant à l''intérieur qu''à l''extérieur les commanditaires des attentats du week-end dernier qui ont fait deux morts.

(Source : L’express de Madagascar)