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Madagascar : Nicolas Sarkozy pour des élections rapides et crédibles

27 mai 2010, 00:00

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Madagascar : Nicolas Sarkozy pour des élections rapides et crédibles

Nicolas Sarkozy juge qu''''il est "vraiment temps" que des élections soient organisées à Madagascar, en crise politique depuis plus d''un an.

Il dément en outre toute divergence entre la France et les médiateurs de la crise constitutionnelle dans la Grande Ile, que ce soient ceux de l''Union africaine ou de la SADC (Communauté pour le développement de l''Afrique australe).
"Mon sentiment, aujourd''hui, est que cette crise n''a que trop duré", dit-il dans une interview publiée jeudi par l''hebdomadaire Les Afriques.

"Il est vraiment temps de parvenir à l''organisation rapide d''élections crédibles qui permettront de restaurer l''ordre constitutionnel à Madagascar", ajoute le chef de l''Etat. Madagascar est en crise depuis qu''Andry Rajoelina a pris le pouvoir à la faveur d''un soulèvement populaire qui a renversé le président Marc Ravalomana en mars 2009.

La communauté internationale s''est mobilisée pour pousser les deux rivaux à négocier un partage du pouvoir, mais sans succès à ce jour. Les médiateurs poussent à la constitution d''un gouvernement de consensus qui aurait pour tâche d''organiser de nouvelles élections.

Ancienne puissance coloniale du pays et un de ses premiers partenaires commerciaux, la France a été accusée par les partisans de Ravalomana de soutenir Andry Rajoelina.

"Ce n''est certainement pas à nous de dire qui devrait ou ne devrait pas exercer le pouvoir à Madagascar", dit Nicolas Sarkozy, ajoutant que la France "soutiendra toute solution qui ferait l''objet d''un accord entre Malgaches".

"Depuis le début de la crise, nous avons soutenu l''action des médiateurs des Nations unies, de l''UA, de la SADC et de l''OIF", assure le président français.

La publication de cette interview intervient à quatre jours du sommet France-Afrique de Nice, le premier du genre depuis l''arrivée de Nicolas Sarkozy à l''Elysée. Une quarantaine de chefs d''Etat et de gouvernement sont attendus pour l''occasion.

Après avoir hésité, la France devrait inviter Madagascar mais pas nommément Andry Rajoelina, dont la présence susciterait des remous en raison de l''existence de sanctions de l''Union africaine contre son régime.

"On s''oriente vers une invitation à Madagascar", disait-on de source diplomatique française en début de semaine.
Paris a adressé dans les mêmes conditions des invitations au Soudan et au Zimbabwe, deux autres pays dont les chefs d''Etat sont personae non gratae du fait des sanctions internationales dont ils sont l''objet.

(Source : Reuters)