La CENI a officiellement présenté, hier, la liste électorale provisoire. La nouvelle liste enregistre une hausse de presque 20 % du nombre d’électeurs.

La liste électorale concoctée pour les prochains scrutins électoraux a été présentée officiellement, mardi, par Hery Rakotomananla ( photo), président de la  Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette commission se donne encore un délai supplémentaire pour corriger les imperfections.

Mais, déjà, son rapport avance que la liste électorale, cuvée 2011 a connu une hausse de 19,73 % du nombre des électeurs inscrits, comparée à celle du référendum constitutionnel de novembre 2010.

Révision, et pas refonte
La CENI rappelle que  7 151 223 personnes figuraient sur la liste électorale dans tout Madagascar pour le référendum constitutionnel du 17 novembre 2010. Ce nombre est passé à 8 562 483 actuellement, enregistrant 1 411 260 électeurs de plus par rapport à la précédente.

La révision systématique de la liste électorale était décidée au mois de mars par l’assemblée générale de la CENI. Au début de la campagne de sensibilisation, la CENI a adopté un double langage et a donné l’impression de balancer entre une refonte totale de la liste électorale et une révision systématique. Dans les faits, cette dernière option a été adoptée. La révision systématique consiste à établir une liste électorale en se basant sur la liste utilisée lors du référendum constitutionnel du 17 novembre 2011, tout en tenant compte des nouvelles données des fiches de recensement électorales issues des porte-à-porte auprès des ménages.

En fait, elle n’a concrètement débuté qu’en avril pour les six districts de la Commune urbaine d’Antananarivo, et en mai pour les autres districts de Madagascar. Cette entreprise électorale n’a connu son dénouement que le 30 juillet, « clôture provisoire sur l’ensemble du territoire national », d’après la CENI. L’échéance pour l’affichage de cette liste provisoire avancée par Andry Rajoelina, président de la Haute autorité de la transition, a été fixée au 31 juillet.

Hery Rakotomanana, président de la CENI, s’est plaint des problèmes qu’ont rencontrés la commission et ses démembrements. « Le retard du déblocage des fonds alloués, tant au niveau national que territorial, l’insuffisance de matériel et équipements, l’éloignement et l’enclavement de certaines localités, ainsi que l’électrification », énumère l’ancien bâtonnier. Cependant, il a affirmé que « cette liste électorale est encore perfectible », tout en suggérant l’inscription des électeurs restants, l’octroi de cartes d’identité nationale et la correction de la liste électorale.

L’Express de Madagascar, 03 août 2011.