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Madagascar : Les travailleuses livrées à elles-mêmes

12 février 2012, 00:00

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Madagascar : Les travailleuses livrées à elles-mêmes

 Le sujet du rapatriement des employées comme femmes de ménage au Liban est oublié. Quelques centaines de demandes restent en attente.(Photo : Les travailleuses malgaches rapatriées du Liban en mars 2011.)

Les responsables se renvoient la balle. Le ministère de la Population n''''évoque plus le rapatriement des travailleuses du Liban.  D''ailleurs, il ne s''occupe que de l''orientation de celles qui ont des problèmes. Pour le ministère de la Fonction publique, le directeur général de l''emploi, Marguerite Razanajafy, a expliqué son attribution dans cette affaire. «Le ministère de la Fonction publique ne fait que le visa du contrat des employés qui veulent partir à l''étranger ».

Dix mois de salaire

Pour le Liban, c''était depuis 2009 que l''envoi des travailleurs est suspendu», lance-t-elle renvoyant la balle à l''État: «C''est l''État qui s''occupe du rapatriement s''il doit se faire». Le SPDTS, qui s''occupait également des dossiers, confie ne plus pouvoir le faire. Il renvoie à son tour la responsabilité au ministère de la Population.

«Nous ne recevons plus de demandes de rapatriement. On renvoie la famille au ministère de la Population qui traite les dossiers cas par cas. Ainsi, il y a des familles insatisfaites qui reviennent nous voir après», indique Brigitte Rasamoelina du SPDTS. Les travailleuses qui arrivent au terme de leur contrat de trois ans n''ont pas de problème. Les patrons et l''agence de placement assurent leur retour au pays. Celles qui ont quitté leur travail ou qui ont changé de patron se trouvent en difficulté de rentrer. Face à cela, certaines se débrouillent.

«Aux dernières nouvelles, celles qui ne vont pas attendre les trois ans négocient avec leur patron. Ces derniers ne payent pas leur salaire de dix mois, qui est l''équivalent du coût de retour au pays», poursuit la responsable au sein du SPDTS en ajoutant que peu sont les patrons qui acceptent cette négociation. Elles n''ont, de ce fait, pas le choix que d''attendre la fin du contrat pour rentrer au pays quitte à subir le martyre ou perdre la vie. Malgré cela, il y en a encore qui y vont en cachette.