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Madagascar : Les dirigeants politiques se mettent d’accord sur un partage de pouvoir

27 août 2009, 00:00

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Madagascar : Les dirigeants politiques se mettent d’accord sur un partage de pouvoir

Les négociations entre dirigeants politiques malgaches réunis à Maputo ont considérablement avancé. Un accord est intervenu sur la répartition des responsabilités d’Etat. La mouvance dirigée par Andry Rajoelina garde la présidence de la Haute Autorité de Transition. 

Les leaders politiques malgaches, réunis à Maputo, ont pu se mettre d’accord sur une répartition des responsabilités d’Etat dans la Grande île.

Selon les informations glanées au Centre de conférences Joaquim Chissano à Maputo, la médiation a fait une avancée considérable durant la journée de ce jeudi 27 août. Les dirigeants des mouvances politiques malgaches ont pu s’entendre pour débloquer la situation. Le partage de pouvoir au sommet de l’Etat grippait les négociations. Cette difficulté a été surmontée.

Les négociateurs travaillant sous l’égide d’une équipe internationale de médiateurs, menée par l’ex-Président mozambicain, Joaquim Chissano, ont décidé de répartir les responsabilités durant la période de transition.

Ainsi, la présidence de la Haute autorité de transition sera confiée à une personnalité de la mouvance du TGV d’Andry Rajoelina. Tout indique que c’est le jeune Chef de l’Etat qui avait ravi le pouvoir à Marc Ravalomanana en mars dernier qui continuera à exercer cette fonction.

Le poste de vice-Président de la République reviendra à une personnalité de l’Arema, la mouvance de l’ancien président Didier Ratsiraraka.

Les dirigeants politiques malgaches ont décidé qu’ils choisiront une personnalité qui fera le consensus, pour  exercer les fonctions de Premier ministre.

L’Accord de Maputo, signé lors du premier round de négociations, prévoit la création de trois postes de vice-Premier ministres. Ils reviendront respectivement à un représentant des mouvances dirigées par Andry Rajoelina, Marc Ravaolamanana,  et l’ancien Président Albert Zafy.

Les négociateurs se sont aussi entendus sur la répartition d’autres postes. Ainsi Conseil Supérieur de la transition, une Chambre Haute comprenant 65 membres, une sorte d’équivalent du Sénat sera présidé, par une personnalité issue de la mouvance dirigée par Andry Rajoelina.

Le Congrès de la transition, une Chambre Basse de 258 membres, qui fait office d’Assemblée nationale, aura pour président un élément venant de la mouvance Ravalomanana.

Le Conseil national de la réconciliation sera présidé par un membre de la mouvance dirigée par Albert Zafy. Alors que la présidence du Conseil économique et social reviendra à une personnalité de la mouvance Ratsiraka.

C’est après le retour des dirigeants malgaches à Antananarivo, que les noms de ceux choisis pour exercer les fonctions d’Etat seront rendus officiels.

Il est intéressant de noter que l’article 5 de l’Accord politique de Maputo stipule que « Les membres du gouvernement de Tansition s’engagent à ne pas se présenter à l’élection présidentielle organisée par la Transition ». On peut donc déjà exclure de la liste des futurs membres du gouvernement malgaches, les personnalités qui nourrissent des ambitions présidentielles.