Les chefs de région annoncent leur soutien inconditionnel à Andry Rajoelina pour être le président de la Transition. Ils ont opté pour une position commune.
 
À l''''unanimité, les chefs de région veulent influencer les délégations des quatre mouvances politiques qui vont participer à la rencontre au Sommet à Maputo, la semaine prochaine. Ils ont annoncé la couleur hier, exigeant le maintien de Andry Rajoelina et de Monja Roindefo respectivement à la présidence de la Transition et à la tête du gouvernement. Ils étaient seize à faire leur déclaration au nom des 22 chefs de régions, suite à une réunion décisive dans la capitale.

Fonction continue ?

Saina Michel Désiré, chef de région d''Analanjirofo, a dénoncé l''éventuel partage arithmétique dans la répartition des sièges. Il a avancé que l''équipe gouvernementale de Monja Roindefo devrait être complétée par des personnalités de bonne volonté proposées par les autres mouvances. «Certains avaient pris la fuite à l''étranger. D''autres n''avaient pas osé faire tomber le régime dictatorial», a-t-il affirmé, insinuant ceux qui n''ont pas participé au mouvement de contestation du régime Ravalomanana.

Mais avec une telle démarche, les chefs de région pensent aussi à la continuité de leurs fonctions. Jean Cristophe Noël Rasoloniaina, chef de région de Boeny, s''est même montré sincère en affirmant que les actuels chefs de régions seront reconduits si Andry Rajoelina garde la présidence de la Transition.

Contrairement aux autres entités pro-Rajoelina, dont les Forces du changement, qui ont remis en cause certaines  dispositions signées à Maputo, les chefs de région ont réagi autrement. «Rien n''est satisfaisant. Mais nous félicitons Andry Rajoelina de son geste plein de courage d''avoir accepté le dialogue, même s''il est en position de force», a évoqué Namany Belone, chef de région d''Atsimo Atsinanana.

Abdillah, partisan de Albert Zafy, devenu chef de région de Sava, était parmi les six chefs de région absents à la conférence de presse à Andrefan''Ambohijanahary, hier.

Mise en garde des fonctionnaires

La Solidarité des fonctionnaires et travailleurs pour la défense de la démocratie (FMMD-KMMD) prend position. Ses dirigeants ont déclaré leur soutien au tandem Andry Rajoelina-Monja Roindefo à la direction de la Transition.

Ils se sont montrés prêts à se manifester en cas  d''insatisfaction sur l''accord à conclure prochainement à Maputo.

Le syndicat a ainsi soutenu que le titre de président de la Transition pour Andry Rajoelina et la qualité de Premier ministre pour Monja Roindefo ne sont plus négociables actuellement. «Ces deux dirigeants, en faisant preuve de combativité, ont soustrait les Malgaches de la dictature», a mentionné, hier, l''un des responsables régionaux du FMMD-KMMD.

En ce qui concerne l''amélioration des conditions de travail, que le niveau de vie des fonctionnaires, le FMMD-KMMD trouve l''organisation des Assises des fonctionnaires au Centre de conférence international d''Ivato significative. «Nous avons confiance en ces deux dirigeants, pour leur volonté politique de contribuer à l''amélioration de notre situation», a ajouté l''interlocuteur. Ancien Comité des fonctionnaires et travailleurs pour la défense de la démocratie (KMMD), la formation s''est transformée en syndicat dénommé FMMD depuis un certain temps.
 
Fano Rakotondrazaka
(Source : L’express de Madagascar)

Lexpress de Madagascar