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Madagascar : Le TGV planche sur le cas Rajoelina

5 août 2012, 00:00

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Madagascar : Le TGV planche sur le cas Rajoelina

Le parti au pouvoir discute de la possibilité pour Andry Rajoelina de se porter candidat pour les présidentielles.

Rien n’est encore décidé au sein du parti au pouvoir Tanora malagasy vonona (TGV), sur l’identité de celui qui représentera le parti au pouvoir pour les prochaines présidentielles de mai 2013. C’est lors de l’originale conférence de presse, hier à Ambodivona, que le parti TGV a confié que la candidature de Andry Rajoelina, actuellement Président de la Transition, sera discuté au prochain congrès national, qui devrait se dérouler au début du mois prochain, sauf changement. Mot d’ordre aurait ainsi été donné aux membres du parti de se consacrer désormais aux prochains scrutins, selon le calendrier établi il y a quelques jours par la Com¬mission électorale nationale indépendante pour la Transi¬tion (CENIT).

Francisque Rakotoari¬vonjy, coordonateur régional du parti TGV, a évoqué cet état dans un bureau improvisé. « La candidature de Andry Rajoelina, président de la Transition, pour les prochaines présidentielles sera vraisemblablement discutée lors de notre prochain congrès national. Ce dernier va déterminer le candidat qui va nous représenter. Nous souhaitons que ce soit lui. Ce qui est sûr, c’est que notre parti va participer à toutes les élections », explique ce membre du Congrès de la Transition.

Effet stratégique

Cette déclaration intervient quelques jours, dans la même semaine que l’officialisation du calendrier électoral définitif par la CENIT. C’est surtout à l’issue de cette cérémonie officielle à Alarobia que le bruit avançant des tractations pour la non candidature de Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, respectivement Président de la Transition et ex-Président de la République, a été confirmé par Jean Claude De l’Estrac, nouveau Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI). Ce dernier, sous-entendant que cette option pourrait être retenue par la Communauté internationale pour accélérer la sortie de crise du pays.

Pour le Tanora malagasy vonona, il n’est pas question de dire béni oui-oui à cette éventuelle recommandation de la SADC. « Nous ne disons pas oui, encore moins non. Ce sera à trancher par les membres. Actuellement, personne ne sait encore ce dont va accoucher la prochaine rencontre entre les deux personnalités. D’autant plus que le Président de la Transition n’a pas encore annoncé sa candidature », note Francisque Rakotoarivonjy. Dans les coulisses, il se murmure que cette éventualité ferait actuellement l’ultime sujet de discussion, surtout que la balance avec Marc Ravalomanana, concerné par cette probable mesure internationale, est loin de pencher en faveur de l’un ou de l’autre.

Dans le camp d’en face, on n’imagine tout simplement pas la non candidature de l’ex-Président de la République, « sauf à certaines conditions », d’après une source en interne. Ces conditions comprennent dans ses grandes lignes, d’après elle, le retour sans condition, immédiat et sécurisé de Marc Ravalomanana sur le sol malgache. Mercredi, Me Hanitra Razafimanantsoa, de la mouvance Ravalomanana a affirmé que cette mouvance est « prête pour les élections ».