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Madagascar : La SADC met en garde Rajoelina et Ravalomanana

17 juin 2012, 00:00

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Madagascar : La SADC met en garde Rajoelina et Ravalomanana

La Troïka oblige les deux principaux protagonistes de la crise à trouver un accord durant leur rencontre. Elle fait planer des sanctions au cas où les discussions échouent.

La Communauté de développement de l''''Afrique australe (SADC) sort deux cartons jaunes. Elle met la pression sur Andry Rajoelina, président de la Transition, et sur l''ancien président Marc Rava¬lomanana avant leur rencontre.

« La Troïka de la SADC souligne que, si les deux parties (...) ne sont pas en mesure de parvenir à un accord pour assurer la pleine mise en œuvre de la suite de la Feuille de route, le parti et/ou les parties qui sont respon¬sables de l''échec seront désa¬voués de la continuation de la participation dans le processus par la communauté internationale », a-t-elle mis en garde dans une déclaration destinée à la presse hier.

L''organe de coopération du bloc économique régional fait comprendre à Andry Rajoelina et à Marc Ravalo¬manana, en exil en Afrique du Sud, l''enjeu de leur prochaine rencontre. Il recommande « qu'' un accord réussi soit atteint » et que « le résultat de la réunion (...) soit un facteur clé dans l''avancée ou non de Madagascar vers une voie de la prospérité ou sur un chemin descendant vers la pauvreté ».

La Troïka ne précise pas encore le calendrier et le lieu de la rencontre « urgente », comme l''avait qualifié le Sommet de la SADC à Luanda le 1er juin, entre les deux principaux protagonistes de la crise. Cela ne l''empêche pas de donner le ton de l''esprit qu''elle souhaite imprimer au face-à-face.

Surenchères et pression

En attendant le rendez-vous, la Troïka demande « à tous les acteurs politiques de s''abstenir de manœuvres politiques et tactiques ainsi que d''inciter contre les institutions de la Transition. »

 « Ces actions ne peuvent servir qu''à miner l''es¬prit de la Feuille de route, en particulier en ce qui concerne la cohabitation au sein des institutions transitoires », indique-t-elle.

Le bloc économique régional fait allusion aux surenchères que se livrent Andry Rajoelina et ses alliés, d''un côté, Marc Ravaloma¬nana et son camp de l''autre, avant que la réunion ne commence.

C''est, entre au¬tres, le cas de la politique de la chaise vide des pro-Rava¬lomanana au sein des institutions transitoires ou encore des décisions jugées « unilatérales » par ces derniers dans la gestion de la Transi¬tion. Il n''est pas exclu d''y voir une anticipation contre toute éventuelle manœuvre dilatoire autour du face-à-face.

Ce n''est pas la première fois que la SADC lance un avertissement aux acteurs politiques dans la mise en œuvre de la Feuille de route. Les deux précédents communiqués avaient déjà brandi des mesures à l''encontre de ceux qui entravent l''application de la Feuille de route.