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Madagascar : la disparition des espèces endémiques inquiète

16 juillet 2012, 00:00

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La vitesse de dégradation de l''''environnement inquiète les environnemen¬talistes. Des actions, dans les plus brefs délais sont souhaitées.

Lors d’un atelier de réévaluation de statut des lémuriens dans le monde, au Carlton Hotel, à Antananarivo, des participants ont exprimé leur inquiétude devant la dégradation rapide de l’environnement.

Aussi, en moins de dix ans, le nombre d''espèces de lémuriens malgaches en danger critique d''extinction a doublé. « En 2005, les espèces en danger critique s’élevaient à une dizaine. En 2012, elles sont au nombre de 23. Et le nombre des espèces en danger est aujourd''hui de 57 contre 17 en 2005. 91 % des espèces de lémuriens ont ainsi vu leur statut de conservation se dégrader », a fait savoir les rapports des experts internationaux et spécialistes en primatologie.

L’indri menacé

Trois habitats de lémuriens sont principalement dans la zone rouge, à savoir le corridor forestier Fandrina-Vondrozo, la forêt de Saha¬malaza et la forêt de Masoala. « Ce dernier a subi de plein fouet, l''exploitation illicite de bois de rose », ajoute Russell Mittermeir.

Face à cette dégradation, Jonah Ratsimbazafy, spécialiste des primates, interpelle les autorités. « Ces 57 espèces vont disparaître si aucune action n''est entreprise », affirme-t-il. Parmi ces espèces menacées de disparition figurent l''Indri, le microcèbe de Madame Berthe qui est le plus petit primate au monde, et le maki aux yeux turquoise, le seul primate connu qui, en dehors des êtres humains, possède des yeux bleus.

La dégradation de l''environnement ne connait pourtant pas de répit à en juger le communiqué du WWF d''hier. « La grande forêt située au cœur de l’aire protégée de Ranobe-PK32, au nord de Toliara, entre les rivières Fiherenana et Manombo, est menacée par la culture sur brûlis. Entre 2000 et 2011, 31 000 ha de forêt, soit l’équivalent de
28 703 terrains de football, sont  parties en fumée
», souligne le communiqué. Le tourisme écolo¬gique s''avère ainsi le meilleur moyen proposé pour que l''État, la communauté de base et la biodiversité puissent vivre en harmonie.


Vonjy Radasimalala
L’Express de Madagascar