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Madagascar-Intégration régionale : La Comesa tend la main

18 mai 2012, 00:00

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La Grande Île passe à côté des atouts de la Comesa. Une campagne nationale est ainsi de mise.

Absence de dynamisme. Madagascar ne jouit pas pleinement des bénéfices qu''''il pourrait tirer du Marché commun de l''Afrique Orientale et Australe. Étant membre fondateur , la population malgache ne semble pas encore connaître les atouts à tirer de cette organisation régionale. Selon Julien Razafitsalama, Madagascar country manager, la balance commerciale est déficitaire, même si les échanges augmentent. En 2010, par exemple, le coût de l''exportation du pays vers la Comesa est estimé à 45.352.000 USD, tandis que l''importation s’élève à 104.956.000 USD soit un déficit de 59.604.000 USD. Ce fait a été soulevé à l''occasion de la visite des émissaires de la Comesa, au ministère des Affaires étrangères à Anosy, mercredi.

Méconnaissance

« Madagascar participe timidement à la Comesa. Elle doit mener une campagne au niveau national pour que la population bénéficie de ses retombées. Si le peuple ne la connaît pas, l''intégration restera juste une loi », recommande Dev Hamman, directeur du budget et des finances de la Comesa.

Des émissaires de cette organisation régionale sont dans la capitale depuis lundi afin d''enquêter sur l''incorporation des engagements, dans le cadre d''action national à Madagascar. Ils étudient, entre autres, le degré d''intégration des engagements dans les cadres politiques nationaux, mais aussi le degré d''incorporation concrète dans les outils de planification nationaux tels que le programme d''investissement public. Plusieurs rencontres sont ainsi prévues dans leur agenda et jusqu’ici, ils ont pu rencontrer des responsables auprès du ministère du Commerce et de l''Économie. Ils ont également prévu de voir la direction générale des douanes. C''est à travers les rencontres déjà effectuées qu''ils ont pu constater que les yeux des Malgaches se tournent encore vers les autres continents, alors que le marché est immense dans la région avec ses 525 millions d''habitants.

« Madagascar a plusieurs produits qui peuvent intéresser le marché régional. Il y a par exemple, le cuir, l''huile essentielle ou encore les produits cosmétiques. Il faut les transformer et y ajouter des valeurs », conseille toujours Dev Hamman. Dans tous les cas, ils espèrent plus d''engouement de la Grande île après leur mission.

Judicaëlle Saraléa – L’Express de Madagascar