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Madagascar-gouvernement de transition : l’attente se prolonge

21 novembre 2011, 00:00

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Madagascar-gouvernement de transition : l’attente se prolonge

Le Premier ministre de consensus Beriziky a entamé une nouvelle négociation, samedi, avec les membres de l’opposition. Mais cette dernière n’est pas prête à revoir sa position. Le bras de fer se?poursuit entre le président?de?la Haute?autorité de?la?transition?(HAT), Andry Rajoelina?et?les?groupements politiques d''''opposition?à son régime.

Trois jours après le 17 novembre, date à laquelle le gouvernement d''Union nationale aurait dû être mis en place suivant le chronogramme?préétabli,?la recherche de compromis en vue de la formation de l''équipe gouvernementale?ne connaîtrait?aucune?évolution. Alors que, de son côté, la médiation?internationale?s''est montrée impatiente en exigeant la mise sur pied du gouvernement dans les meilleurs délais.

Une  nouvelle réunion a eu lieu samedi entre le Premier ministre et l’opposition.  Mais rien?n''a ?été décidé après plus de cinq heures de discussions qui se sont tenues cette fois-ci en présence de Mokgheti Monaisa, ambassadeur de l''Afrique du Sud, servant d''antenne?de?la?Troïka (Organe chargé de la coopération en matière de politique,?de?défense?et?de sécurité)?de?la Communauté de?développement?de l''Afrique?australe?(SADC)?à Madagascar.

L’opposition ?estime  que la répartition?des?ministères avancée n''est pas équitable pour justifier la position qu’elle prise depuis jeudi. «?On n''a voulu nous accorder que?cinq?postes?alors?que l''UDR-C (Union des démocrates et républicains pour le changement)?et?le?TGV?(Tanora malaGasy Vonona) ont obtenu dix postes. Nous ne disposons non plus d''aucun ministère de souveraineté?», a-t-il indiqué un dirigeant de l’opposition.

Rajoelina se rebiffe
Le chef de délégation de?la?mouvance Ravalomanana?aux?négociations?à Ivandry a, par la suite, réagi sur?les?déclarations?de Marius Fransman et de Jean Ping, respectivement chef de mission?de?la?Troïka?pour Madagascar et président de la Commission?de?l''Union africaine (UA), qui ont exigé la formation?du?gouvernement dans l''immédiat. «?Mais il faut un gouvernement consensuel et inclusif?», a-t-il souligné d''une manière ferme.

Dans?le?camp?de?la HAT, Andry?Rajoelina?a?voulu engager la responsabilité des?politiciens?dans?le difficile?accouchement?du?gouvernement Beriziky. Il?a?mentionné?dans?son message?à?la?nation,?samedi, qu''aucune disposition de la Feuille de route n''a autorisé les?groupements?politiques à choisir des ministères.

L''homme fort du pays a mis au clair que le dernier mot revient au président de la?Transition et le Premier ministre?sur?le?choix?de ceux, proposés?par?les?groupements politiques, qui méritent?d''être?placés?aux ministères. «?Nous allons procéder à une répartition légitime?dans?le?respect?de?la Feuille de route. Le peuple malgache espère donc l''arrêt de la course aux?sièges?politiques?et?la sagesse de chacun?», a-t-il lancé. Une déclaration qui aurait fait entendre la proclamation dans l''immédiat du gouvernement d''Union nationale. Mais les chefs de l''Exécutif n''ont pas encore agi dans ce sens.

L''UA observe
Le président de la Commission de l''Union Africaine, Jean Ping, a rappelé dans un communiqué, datant du samedi, que des dispositions ont été prises en vue de la tenue, «?dès la formation du gouvernement?», d''une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l''Union Africaine (UA), pour examiner la situation, à la lumière du rapport qui sera soumis par la SADC, et prendre les décisions appropriées. «?Cette réunion sera suivie d''une rencontre du Groupe international de contact sur Madagascar (GIC-M) que préside l''UA, aux fins de mobiliser l''appui nécessaire pour l''aboutissement rapide du processus de sortie de crise à Madagascar?», a-t-il mentionné.

Jean Ping a engagé, à la même occasion, toutes les parties prenantes à «?faire preuve d''un sens élevé de responsabilité et d''esprit de compromis requis pour former, sans autre délai, le gouvernement d''Union nationale?».


Source : L’Express de Madagascar