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Madagascar future entreprise (MFE) : Arrêt définitif du projet avec Daewoo

19 janvier 2012, 00:00

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Madagascar future entreprise (MFE) réfute une reprise de négociations sur l''''acquisition de terrain par Daewoo. Le projet a été abandonné depuis les évènements de 2009.

C''est la première fois que l''un des principaux concernés par le projet d''octroi de terrain de grande superficie à la compagnie Daewoo en 2008 sort de son silence. Après de multiples tentatives, l’un des responsables de Madagascar future entreprise (MFE) a finalement accepté de donner quelques informations. Ce dernier était l''antenne locale des Sud-coréens à l''époque. Les informations sorties, ces derniers jours, sur une possible reprise des négociations sur le dossier avec l''actuel régime de Transition a provoqué un mini-séisme et des indignations au sein de la société. Cette affaire qui était en partie la cause de la chute du régime Ravalomanana a déjà conduit à l''arrêt forcé de tous les projets en cours de la société à Madagascar.

« Nous avons abandonné définitivement ce projet d’acquisition de terrain avec Daewoo depuis 2009. Ce que confirme d''ailleurs les documents diffusés par le ministère de l’Aménagement du territoire en 2010 », déclare Fanomezana Rajaofera, un responsable au sein de la société lors d''un entretien. « Il n''y a eu et n''y aura jamais de rencontre ni officieuse ni officielle entre MFE et les dirigeants actuels pour discuter de ce sujet », a-t-il poursuivi avec fermeté.
Après crise
Depuis 2009, MFE garde profil bas sur la scène politico-économique de Madagascar. Tous les projets qu''elle avait entamés étaient arrêtés et, à cause de la situation, la plupart de ses partenaires ont coupé les ponts avec elle. Mais Madagascar future entreprise existe toujours. Depuis quelques mois, elle a recommencé à activer ses contacts avec le monde des affaires et cherche à diversifier ses activités. Son statut lui autorise à faire de l''agribusiness, mais elle s’intéresse surtout au commerce et aux importations à l''heure actuelle.

« Comme toutes les entreprises qui se retrouvent en difficultés à l''heure actuelle, nous nous préparons à l''après-crise, car on espère qu''elle finira forcément un jour. Nous sommes obligés de penser à l''avenir de notre personnel que nous continuons à payer », soutient Fanomezana Rajaofera.

Concernant les évènements de 2008, le sujet est encore sensible voire traumatisant, trois ans après. La suite de ses relations avec Daewoo, est en stand by forcé. Mais Fanomezana Rajaofera a fait savoir que c''est le droit absolu de son entreprise d''avoir des relations d''affaires. « Nous sommes une société anonyme qui paye des taxes et respecte la loi malgache. Que ce soit Daewoo ou autres sociétés locales ou étrangères, je ne vois pas de problème du moment que nous ne faisons rien d''illégal », a-t-il conclu.

Cette réaction devrait donc clore définitivement les péripéties de ce dossier Daewoo. L’administration devrait renforcer davantage la pratique de la transparence dans la gestion de ce genre d''affaires pour éviter toutes fausses interprétations.

Photo : Daewoo lorgnait sur les terres en friche de Madagascar en 2008.

Mahefa Rakotomalala, L’Express de Madagascar