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Madagascar-Feuille de route : la France s''implique dans le lobbying

13 mai 2011, 00:00

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Madagascar-Feuille de route : la France s''implique dans le lobbying

La France  donne un coup de pouce au processus de sortie de crise, avant le Sommet, en principe décisif, de la SADC, le 20 mai prochain.

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé,  promet l''''« accompagnement » par son pays du processus de sortie de crise. C’était lors  de sa rencontre avec Andry Rajoelina, président de la Transition, jeudi matin, à Paris, en  en présence de Henri de Raincourt, ministre français de la Coopération.

Alain Juppé aurait déjà eu des discussions avec  Jacob Zuma, et a fait savoir à l’homme fort malgache son intention d’effectuer  une nouvelle démarche auprès du président sud-africain. Selon certaines confidences, Alain Juppé a trouvé positif le lobbying effectué par le président  de la Transition, auprès des dirigeants des pays membres de la Communauté de développement de l''Afrique australe (SADC). Par ailleurs, il  ne se serait pas prononcé contre la tenue des élections (présidentielles et législatives) avant la fin de l''année. On ignore cependant si certains sujets ont été abordés, notamment la candidature d’Andry Rajoelina aux présidentielles et l''amnistie de l''ancien président Ravalomanana.

 « La France réitère son appui à ce schéma de sortie de crise sur lequel elle espère une décision des instances dirigeantes de la SADC », a rapporté Bernard Valéro, porte-parole du Quai d''Orsay, lors d''un point de presse électronique.


Position nuancée

La déclaration d''Alain Juppé est une confirmation de l''annonce faite par Bernard Valéro, le 9 mai. Ce dernier avait indiqué le « plein soutien au travail de la SADC qui a déjà abouti au paraphe, le 9 mars dernier, par un grand nombre de forces politiques malgaches, d''une feuille de route équilibrée et constructive pour une sortie de crise la plus consensuelle possible ».

Dans une certaine mesure, la promesse d''Alain Juppé confirme implicitement le fait que la partie n''est pas encore tout à fait gagnée, pour le régime de la Transition, avant le Sommet de la SADC, écrit notre confrère de l’Express de Madagascar.   Cet engagement (du chef de la diplomatie française)  met au révélateur le rôle clé joué par Jacob Zuma, qui est à la tête d''une puissance régionale, dans la résolution de la crise, d''où les propos d''Alain Juppé qui s''apparentent à un coup de pouce au processus en cours.

Le président sud-africain n''a pas encore répondu d''une manière favorable à la demande d''audience d’Andry Rajoelina.

Source : L’Express de Madagascar, 13 mai 2011.