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Madagascar : Escalade dans le bras de fer entre Marc Ravolamanana et Andry Rajoelina

17 mars 2009, 04:00

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Madagascar : Escalade dans le bras de fer entre Marc Ravolamanana et Andry Rajoelina

La pression s’intensifie sur Marc Ravalomanana pour qu’il quitte le pouvoir. Hier, des militaires ont occupé son bureau dans la capitale (photo). Le Président aurait sollicité les Nations Unies pour un soutien militaire.

C’est l’escalade à Madagascar. En début de soirée hier, lundi 16 mars, des éléments de l’armée ont forcé l’entrée des bureaux de la présidence de la République à Antananarivo. Le Président  ne s’y trouvait pas. Marc Ravalomanana et sa garde présidentielle se sont retirés depuis plusieurs jours au palais présidentiel de Iavoloha, situé à une dizaine de kilomètres de la capitale.

Cette prise des bureaux de la présidence par des éléments pro-Rajoelina, relève davantage du symbolisme et accentue la pression sur le président Ravalomanana. Celui-ci  a réitéré sa volonté de demeurer à son poste. Selon son porte parole, Andry Ralijaona, le président  Ravalomanana a dit aux membres de sa garde présidentielle sa détermination de lutter jusqu’au bout. « Je mourrai avec vous s’il le faut », leur aurait-il déclaré.

La journée d’hier a été marquée par une intensification des efforts du camp d’Andry Rajoelina, le maire déchu de Tana, pour obtenir le départ de Marc Ravalomanana de la présidence de la République.

 Dans la matinée, Andry Rajoelina a rejeté la proposition de Ravalomanana relative à l’organisation d’un référendum. Par la suite, il a demandé à la police de procéder à l’arrestation du chef de l’Etat. Et dans la soirée, des militaires ont investi les locaux de la Présidence à Ambohitsorohitra, dans la capitale.

La prise des locaux de la présidence par des militaires, sans opposition, marquerait le ralliement d’une majorité des éléments de  l’armée dans le camp de Rajoelina. Cette évolution n’augure rien de bon pour le Président de la République.

Marc Ravalomanana n’a pu rencontrer hier, les trois personnalités de l’opposition qui devaient discuter avec lui d’une sortie de crise. L’un d’eux Norbert Ratsirahonana, qui avait exercé les fonctions de Président par intérim, au moment de l’empêchement du Président Zafy, a déclaré « que la solution à la crise demeure la démission de Ravalomanana ».

Le chef de l’Etat malgache s’accroche toujours à ce qui lui reste de pouvoir. Isolé à Iavoloha, il a demandé à ses partisans de se masser devant son palais. La présence des sympathisants de Ravalomanana devant le palais de Iavoloha, rend problématique toute action des militaires pour prendre d’assaut la résidence présidentielle.

De son côté Marc Ravalomanana aurait sollicité un soutien militaire des Nations Unies et des Etats d’Afrique autrale. Les représentants de la communauté internationale ont, pour leur part, condamné toute action violent qui amènerait la chute d’un gouvernement démocratiquement élu.