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Madagascar-Elections : La France insiste sur l’indépendance de la CENIT

17 juillet 2012, 00:00

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Madagascar-Elections : La France insiste sur l’indépendance de la CENIT

L’ambassadeur de France prévient que toute élection ne conduit pas forcément à la sortie de crise. Il rappelle le rôle important de la CENIT pour éviter ce piège.

La France réitère son soutien à la Commission électorale nationale indépendante pour la transition (CENIT) pour l’organisation des scrutins, au moment où des pressions pèsent sur cette dernière dans la détermination du calendrier des consultations populaires.« C’est parce que la commission électorale sera indépendante que l’on réussira les élections. C’est parce que les élections seront indiscutables qu’on sortira de la crise politique », a affirmé Jean-Christo-phe Belliard, ambassadeur de France, à l’occasion de la célébration de la fête nationale française, samedi.

Les conditions de la crédibilité du scrutin

Le nouvel ambassadeur de France concède l’idée d’une élection comme étant la seule voie de sortie de crise, tout en précisant les conditions de la crédibilité du scrutin. « Le consensus également est que tout le monde a l’air de dire que seules des élections crédibles permettront de sortir de la situation actuelle. Des élections crédibles sont des élections dont les résultats seront acceptés par tous, notamment par ceux qui n’auront pas gagné. Pour cela, il faut une commission électorale indépendante, totalement indépendante », soutient-il.

Le diplomate français de rappeler quelques balises de la sortie de crise, au moment où des voix discordantes à celle de la CENIT se font entendre à propos des élections. L’organe chargé de préparer et d’organiser les consultations populaires s’aligne sur les recommandations des experts onusiens pour la tenue des présidentielles et des législatives jumelées en mai-juin 2013, en attendant la déclaration officielle allant dans ce sens.Des partisans d’Andry Rajoelina, président de la Transition, insistent eux sur la tenue des élections « rapides» comme seule voie de sortie de crise.

« Des étapes ont été franchies au niveau du Parlement »

Les pro-régime ne baissent pas les bras pour insister sur les élections cette année, malgré la position affichée par la CENIT. Andry Rajoelina a été le premier à s’exprimer pour réitérer la possibilité de l’organisation des législatives, une « élection de proximité », cette année, alors que Jean Lahiniriko, président de l’Union des démocrates et des républicains pour le changement (UDR-C), plate-forme de soutien au président de la Transition, suggère les élections communales. Lanto Rakotomavo, secrétaire nationale du Tanora Malagasy Vonona (TGV), parti fondé par Andry Rajoe­lina, prend le relais pour la campagne en faveur des scrutins en 2012.

« Techniquement et politiquement, il est possible d’organiser les élections avant novembre », martèle-t-elle. « Des étapes ont été franchies au niveau du Parlement. Des experts nationaux confirment la possibilité de la tenue des scrutins cette année », poursuit la vice-présidente du Conseil Supérieur de la Transition (CST). Tout comme Andry Rajoelina, elle promet de se ranger derrière la décision de la CENIT mais avant cela, elle attend les arguments avancés pour soutenir les consultations populaires, l’année prochaine.

La mouvance Ravalomanana se réjouit, elle,  de la position de la communauté internationale. « Ce n’est pas pour rien qu’elle milite pour la tenue des élections en 2013. Pour nous, il faudra d’abord que tous les électeurs disposent d’une carte d’identité nationale, avant de réviser la liste électorale », indique le membre du CST.

(Photo : Jean Christophe Belliard (à droite) portant un toast, samedi, à l’occasion du 14 juillet).

(Source : Iloniaina Alain/L’Express de Madagascar)