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Madagascar : Andry Rajoelina au micro de BBC Afrique

1 novembre 2011, 00:00

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Le président de la Haute autorité de la transition a répondu aux questions de la BBC avant de s’envoler pour Antsirabe, samedi. Notre confrère de l’Express de Madagascar en parle  dans son édition du lundi 31 octobre. Reportage.

Samedi 8h25. Après une courte nuit de sommeil, cérémonie de nomination du nouveau Premier ministre oblige, le président de la Haute autorité de la transition (HAT) et sa suite arrivent à l’aéroport de la Base aéronavale d’Ivato pour embarquer vers Antsirabe. Les journalistes du service en français de BBC Afrique l’attendent déjà sur place, le matériel d’enregistrement installé. Après les salutations et les présentations d’usage, un technicien épingle le micro sur le col de la veste de Rajoelina. L’interview peut commencer.

Première question : le bilan des deux années et demie de transition. Mais celle-ci paraît la plus facile. Les autres le sont moins. « Nous posons les questions les plus difficiles », indique une brochure de la BBC. Et ce sera le cas.

Candidature à l’élection présidentielle

Tous les thèmes seront abordés durant l’interview. La politique a évidemment la part belle. La désignation du Premier ministre de consensus, le cas de Marc Ravalomanana et la candidature de Rajoelina à la prochaine élection présidentielle sont bien sûr évoquées. À cette dernière question, la réponse est invariable : « ce n’est pas encore le moment d’en parler ». Et sur le cas de son prédécesseur, la balle est évidemment renvoyée à la justice. « Ce n’est pas moi, c’est la justice qui l’a condamné et l’empêche d’être candidat à quoi que ce soit », indique-t-il.

Sur le plan social, la déscolarisation et l’érosion du système de santé seront soulevées. Andry Rajoelina ne veut pas cacher les difficultés. « Les gens sont pauvres », fait-il remarquer. Il parlera des « tsena mora » pour parer au plus pressé. Il parlera également de ses projets de construction de nouveaux hôpitaux. Mais pour mettre fin à la pauvreté, « il faut créer des emplois », « faire venir les investisseurs », glisse-t-il. Tout un programme. Mais il compte surtout sur les aides internationales. Le président de la HAT rend hommage au passage à ses collaborateurs, ceux qui l’ont aidé à maintenir le cap malgré les difficultés et l’absence des aides internationales.

Bois de rose

La problématique des bois de rose est évidemment à l’ordre du jour. Le régime n’a pas encore changé d’avis. La vente des bois précieux se fera sur appel d’offres international. « Les Malgaches n’ont pas besoin de bois de rose, ils ont besoin de financement », martèle Andry Rajoelina. La possibilité de faire venir des experts pour apprendre aux Malgaches à transformer le bois est évoquée. Mais à en croire Rajoelina, cette procédure n’est pas la meilleure solution parce que prenant trop de temps à réaliser. Le journaliste pose des questions sur la délivrance des permis miniers. « Après les élections », lance Andry Rajoelina.

Puis, question plus délicate : que pense-t-il du décès de Kadhafi ? « Une fin tragique », regrette Andry Rajoelina, pour « un grand leader », ainsi qu’il l’a encore qualifié. « Il y avait d’autres manières de le juger », poursuit-il. « Le tuer de cette manière n’était pas la meilleure solution », lance-t-il encore, n’oubliant pas néanmoins de rappeler que Kadhafi n’était pas un saint.

Photo : Andry Rajoelina face à Venuste Nshimiyimana, journaliste de BBC Afrique.

Source : L’Express de Madagascar