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Madagascar : accord politique signé aujourd’hui

13 août 2010, 00:00

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Madagascar : accord politique signé aujourd’hui

C’est aujourd’hui qu’Andry Rajoelina doit poser sa signature sur l’accord conclu mercredi, après 3 jours d’intenses discussions, entre pratiquement 90 formations politiques malgaches.

Cet accord doit permettre à Madagascar de mettre en place une transition enfin consensuelle après 18 mois de crise et cela passe par l’établissement d’un calendrier électoral : un référendum constitutionnel le 17 novembre, des législatives le 16 mars et une présidentielle le 4 mai.

Un accord donc mais pour L’Express, «Des zones d’ombre persistent ». Le quotidien malgache cite la présidente de Madagasikarantsika qui s’exprime sur le texte final : «Ce sont des accords itératifs et évolutifs, dit-elle, nous sommes en plein processus d’évolutio ». Pour L’Express, cette réponse «résume à elle seule, le flou autour de l’accord politique» qui doit être signé aujourd’hui.

Prudence aussi du côté de Midi Madagascar pour qui «rien n’est encore sûr avant la signature de l’accord». Le quotidien s’arrête sur la première date du calendrier électoral : le 17 novembre et le référendum sur la Constitution.

«Toujours est-il qu’avant les élections, la conférence nationale composée en principe de toutes les forces vives de la nation prévue le 30 août prochain doit se prononcer sur la forme et le contenu de la Constitution». Et le journaliste de constater que «deux projets sont en concurrence depuis toujours. Celle fédéraliste et celle unitaire».

Et pour lui, «il faudrait que les forces vives de la nation réfléchissent sérieusement sur le contenu et la forme de la quatrième République à mettre en place. En effet, poursuit-il, de nombreux experts nationaux et étrangers qui ont lu la Constitution de la troisième République, ont du mal à trouver des points à remettre en cause si ce n’est des détails comme l’âge du candidat à l’élection présidentielle. Beaucoup d’entre eux se demandent ce qu’il faudra apporter à la prochaine Constitution unitaire pour qu’elle soit meilleure que celle antérieure.»

Et il conclut : «Quoi qu’il en soit, la Constitution fédérale n’a jamais encore été essayée. Elle pourrait s’avérer plus adaptée à la personnalité de la nation malgache. Le débat à ce sujet reste ouvert».

Dans l’éditorial de La Tribune, il n’est pas question d’accord de sortie de crise ou de constitution mais des «investissements et de leurs coûts d’usage».

Et là, en revanche, il est bien question du président de la transition... «Ainsi donc, écrit le journaliste, Andry Rajoelina, continue inlassablement d’imiter ses prédécesseurs en annonçant à chaque voyage officiel des aides budgétaires ou des investissements au bénéfice de la localité où il passe». Et il cite plusieurs exemples comme sa visite à Maintirano où il a annoncé la future installation d’un hôpital et d’une université dans la ville.

Démonstration du journaliste : «Primo, cela me gêne toujours, en tant que citoyen, qu’un homme politique annonce en grande pompe des projets de dépenses publiques et fait comme si ces dépenses étaient financées par ses propres deniers. (...) Cela me gêne aussi quand tous les journaux, presque sans exception, arborent des titres qui abondent dans ce sens (...) Secundo, il me semble que toute annonce d’un investissement public doit être suivie de l’explication du financement de son coût d’usage, de son entretien et de son renouvellement».