La force mixte installée à Antalaha a mis la main sur 3 000 rondins de bois de rose. Les « « opérateurs » ont cherché  à s''''y opposer.

Les bois précieux dans la région Sava (Sambava-Antalaha-Vohé­mar-Andapa) sont à la merci d''exploitants illicites. Une opération ponctuelle menée par la force mixte et la direction régionale de l''Environnement et des forêts à Antalaha a permis de saisir plus de 3 000 rondins de bois de rose. L''opération s''est déroulée du 22 au 31 mars. Les bois venaient d''être coupés et allaient être acheminés vers un endroit d''où ils devaient par la suite être exportés, révèle une source fiable sur place. L''opération a permis la découverte de plusieurs cas de coupes de bois de rose dans la région. Les exploitants illicites cachent par la suite les rondins à plusieurs endroits de la commune rurale d''Ambohitranalana.

Les investigations menées ont ainsi permis de localiser ces lieux de cachette.  Plus surprenant encore, les bois sont également cachés à l''intérieur du Parc Masoala lui-même. Face à cette découverte, les propriétaires de ces bois n''auraient pas tardé à se manifester. Un groupe d''individus a mené un mouvement pour contester la saisie de ces bois de rose », indique François Angelo Randriambeloson, directeur du cabinet du ministre de l''Environnement.

Reprise de la gabegie

Cette reprise des coupes de bois précieux dans la Sava ne semble pas dater d''hier. Des informations recueillies indiquent que le pillage des réserves naturelles a repris depuis quelque temps. Certains analystes osent même expliquer cette reprise de la gabegie par l''arrêté ministériel publié par le ministère de l''Environnement vers la mi-janvier.
L''organisation non gouvernementale Voahary Gasy et le Syndicat des forestiers ont reproché au ministère d''avoir autorisé, à travers cette décision, l''exploitation de tous les produits forestiers dont le bois de rose et le bois d''ébène. Ce que le premier concerné, le ministre Joseph Randriamiharisoa a nié. À son tour, il a contre-attaqué en arguant que ceux qui ont émis des critiques, ont mal lu l''arrêté qu''il a pris.

« Les opérateurs de bois de rose, et surtout ceux de la Sava, ont accepté de signer une convention où ils ont accepté de ne plus couper, déplacer et exporter le bois de rose et le bois d''ébène. Dans tous les cas, mon objectif est d''aboutir à zéro coupe et je ferai tout pour y arriver », a répété le ministre Joseph Randriamiharisoa, chaque fois qu''il a été interrogé sur la question.

(Photo : Le trafic a repris depuis la sortie d’un arrêté ministériel controversé).
 
(Source : Judicaëlle Saraléa/L’Express de Madagascar).