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Madagascar : « La filière sucre doit garder sa part de marché international »

2 juin 2011, 00:00

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Gaëtan Ramindo (en médaillon),  le directeur général du Centre malgache de la canne et du sucre (CMCS), parle de la situation actuelle de la filière sucre dans un entretien à l’Express de Madagascar.

Dresser un bilan de la production et des exportations sucrières de la Grande Ile, Gaëtan Ramindo soutient que durant  les trois dernières campagnes, il y a eu  une hausse constante, aussi bien pour la production que pour les exportations dans la filière sucre. La production est passée de 14 316 tonnes pour la campagne 2008-2009 à 72 065 tonnes pour celle de 2010-2011. Le volume des exportations est passé de 9 005 tonnes à 29 400 tonnes pour ces deux périodes. La production destinée au marché local atteint les 42 665 tonnes en 2010-2011, contre 5 311 tonnes pour 2008-2009.

Le  directeur-général du CMCS rappelle qu’actuellement, dans le cadre des APE/UE-ACP (Accord de Partenariat Économique), le quota d''''exportation (vers l’Union européenne) n''est plus limité pour Madagascar. (L''Italie, France, Allemagne sont les principaux pays de destination des exportations sucrières malgaches.

Interrogé sur la décision du gouvernement de  suspendre les exportations de sucre à un certain moment, M. Ramindo explique que cette mesure n’handicape pas trop la filière,  « du moins au point de vue écoulement des produits ». Avant de rappeler la production  n''arrive pas encore à satisfaire les besoins du marché local. « Nous devons garder notre position sur le marché international, car sa reconquête n''est pas facile. Il faut définir au préalable la quantité à exporter afin de prévoir le gap, c''est-à-dire l''écart, et assurer le ravitaillement », poursuit l’invité de l’Express de Madagascar.

Quelles sont les actions mises en œuvre pour stimuler la filière ? « La mise en œuvre de la Stratégie nationale de la filière sucre nous a permis d''augmenter les surfaces recultivées. A l''aide du financement de l''Union européenne, on a réhabilité le réseau hydroagricole à Ambilobe. Les petits planteurs ont pu redémarrer leurs activités autour de la Sucrerie d''Ambilobe. La surface réalisée avec cette aide s''élève à 275 ha. La société sucrière a aussi octroyé des avances aux petits planteurs », répond M. Ramindo.

Madagascar dispose actuellement de cinq unités sucrières dont trois sont opérationnelles, à savoir Ambilobe, Namakia, Morondava. Nosy Be et Brickaville  se trouvent actuellement en chômage technique et en attente de repreneurs éventuels.

 


Propos recueillis par Lantoniaina Razafindramiadana/ l’Express de Madagascar, 01 juin 2011.