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Médecins et infirmiers dénoncent la situation d’insécurité prévalant dans les hôpitaux publics

3 décembre 2010, 00:00

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Médecins et infirmiers dénoncent la situation d’insécurité prévalant dans les hôpitaux publics

Les syndicalistes  du corps médical lance un appel aux autorités pour que des mesures soient prises afin de contrer la violence dans les hôpitaux.  Ils réclament l’installation des caméras de surveillance dans les hôpitaux.

«J’étais de service le lundi 29 novembre. Tout a commencé quand j’ai ordonné une radiographie  et une séance de nébuliseur  à l’enfant que je soignais. Il avait des troubles respiratoires. Le père du patient n’a pas voulu suivre mes ordonnances et a commencé à m’agresser ainsi que l’agent de sécurité. Quand j’ai voulu calmer la situation, il m’a frappé d’un coup de tête.» C’est ainsi que le Dr Waseem Ballam raconte les circonstances de son agression, à l’hôpital de Rose Belle, le lundi 29 novembre dernier, par le père d’un enfant qu’il auscultait.

Le médecin faisait ce récit, ce vendredi 3 décembre, lors d’ un  point de presse organisé par les syndicats des médecins et des infirmiers, au siège de la GSA, à Port-Louis.

Le médecin, également président de la Medical and Health Officers Association (MHOA), déplore l’attitude d’une partie de la population envers le personnel soignant des hôpitaux. Selon lui, le niveau de sécurité devrait être rehaussé au sein des établissements hospitaliers.

«Les policiers ne sont pas suffisamment actifs. Ils devraient prévenir ce genre d’accident et repérer ces gens qui viennent à l’hôpital sous l’influence de l’alcool», déclare le médecin.

Radhakrishna Sadien, président de la Government Servants Association (GSA) soutient ce point de vue. «Les gens ne respectent pas le personnel du service  hospitalier public. Ils ne sont pas conscients que les médecins travaillent dans des conditions déplorables, enchaînant parfois 31 heures de service », soutient-il.

Les syndicalistes réclament l’installation de caméra de surveillance au sein des hôpitaux et un renforcement des sanctions prises contre les fauteurs de troubles.

De plus, un appel est lancé au ministère de la Santé pour qu’il y ait une campagne de sensibilisation de la population.

 «Trop c’est trop! Il est temps que les médecins soient respectés. Le ministère doit prendre les mesures nécessaires pour remettre de l’ordre», lance Vinod Allgoo, président de la Government Medical and Dental Officers Association.