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Lutte contre l''exploitation sexuelle des mineurs : Les USA saluent les efforts de Maurice

29 juin 2011, 00:00

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Lutte contre l''exploitation sexuelle des mineurs : Les USA saluent les efforts de Maurice

Deux mois après avoir égratigné Maurice dans son rapport sur les droits humains, le Département d’Etat américain salue, cette fois, les efforts de la Brigade des mineurs dans sa lutte contre l’exploitation sexuelle chez les moins de 18 ans. (photo : Grand-Baie, une région chaude, le soir)

La Brigade des mineurs mauricienne félicitée dans le rapport du Département d’Etat américain, intitulé Trafficking in Persons Report, 2010 Edition. Toutefois, ce document met aussi en avant le manque de moyens à la disposition de cette équipe pour lutter contre l’exploitation sexuelle.

Même si Maurice s’aligne avec les normes minimales pour éliminer l’exploitation sexuelle, fait ressortir le rapport, il y a un manque de coordination entre les différents ministères impliqués dans l’encadrement des victimes de trafic humain.

Parmi les recommandations, le Département d’Etat américain propose à Maurice d’utiliser ses encadrements légaux existants contre le trafic humain pour poursuivre ceux qui encouragent l’exploitation sexuelle des mineurs mais aussi celle des femmes.

« Il faudrait créer une instance pour faciliter la communication et la coordination entre les différents partenaires impliqués dans la lutte contre le trafic humain, tels que les ministères, les organisations non-gouvernementales et les instances légales. Ceci dans le but de renforcer la protection des victimes de l’exploitation sexuelle », peut-on lire dans ce rapport.

Et en parlant de l’encadrement légal, l’étude américaine salue les lois en vigueur à Maurice, notamment le Combating of Trafficking in Persons Act of 2008 et le Child Protection Act of 2005 qui imposent une peine d’emprisonnement ne dépassant pas quinze années à ceux qui ont été trouvés coupables de trafic humain. De plus, le Judicial Provisions Act of 2008 a augmenté ces sentences à 30 années d’emprisonnement. Une mesure aussi saluée par les Américains.

La situation de Rodrigues n’a, quant à elle, pas été épargnée. Il est dit dans le rapport que les mineures sont poussées à la prostitution par leurs proches ou par des gens en qui elles ont confiance que ce soit à Maurice ou à Rodrigues.

« Des jeunes filles venant de toutes les régions du pays, y compris de Rodrigues, sont incitées à la prostitution, souvent par leurs amis, par les membres de leur famille ou par des hommes d’affaires qui leur font d’autres propositions d’emploi », souligne le document.

Les chauffeurs de taxis sont aussi tenus, pour grande partie, responsables du trafic humain et de l’exploitation sexuelle des mineures. A Maurice, ces derniers offrent non seulement des facilités de transport mais négocient et trouvent des arrangements entre les prostituées et ceux qui retiennent leurs services.

« Les jeunes filles sont souvent vendues par les membres de leur famille ou sont obligées de se prostituer pour subvenir à leurs besoins. Et les chauffeurs de taxis transportent ces jeunes femmes et les clients et agissent également comme intermédiaires entre les deux », indique l’étude du Département d’Etat américain.

Le document reconnaît toutefois les efforts menés à Maurice pour la sensibilisation contre la prostitution et le trafic humain, auprès de la population. Il évoque le travail du ministère du Développement de l’Enfant, du ministère du Tourisme, de la Police Family Protection Unit, de la Brigade des mineurs dans ce sens.