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L''ONU appelle à renforcer la lutte contre la piraterie

3 octobre 2011, 00:00

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A l''''occasion de la Journée mondiale de la mer, le Secrétaire général de l''Organisation maritime internationale (OMI), Efthimios E. Mitropoulos, a attiré l''attention sur les efforts que déploie l’OMI  depuis plusieurs années pour combattre la piraterie moderne.

Depuis quelques années, le phénomène s’est accentué plus particulièrement dans les eaux au large de la côte somalienne, dans le golfe d''Aden, la mer d''Arabie et l''ensemble de l''océan Indien. Ce sont désormais les pétroliers provenant du golfe Persique et du golfe d''Oman qui sont devenus la cible des pirates, rappelle Motropoulos, lors d''une manifestation au siège de l''OMI, le 29 septembre, à Londres.   
 
« Dans le cas de la Somalie, le mode opératoire est l''enlèvement et la demande de rançon. La situation évolue en permanence, mais plusieurs centaines de marins sont actuellement gardés en otages à bord de navires détournés et resteront en captivité en moyenne six mois, » a expliqué le Secrétaire général de l''OMI.

Effets néfastes sur l’économie mondiale

Au cours de la seule année 2010, 4185 marins ont été attaqués par des pirates utilisant des armes à feu, voire des lance-grenades 1 090 d''entre eux ont été pris en otages et 516 utilisés comme boucliers humains. Il a été signalé que pas moins de 488 marins avaient fait l''objet de violences psychologiques ou physiques graves.

« Si des gens de mer innocents sont les premières victimes de ces délits, l''économie mondiale en pâtit également : le coût annuel est aujourd''hui estimé à un chiffre situé entre 7 et 12 milliards de dollars américains. Le golfe d''Aden, par lequel passe plus de 12% du volume total de pétrole transporté par mer, pourrait perdre beaucoup de son importance stratégique, alors que les navires, choisissant de faire le détour par le cap de Bonne Espérance pour éviter les attaques de pirates, ont à entreprendre des traversées bien plus longues, dont les coûts sont plus élevés et qui ont des répercussions sur l''environnement, » a souligné M. Mitropoulos.

Il faut faire davantage

Les Nations Unies, les États et gouvernements, les forces militaires, les compagnies maritimes, les exploitants et les équipages des navires, ont tous un rôle essentiel à jouer, pour débarrasser le monde du danger que constituent les actes de piraterie dans cette vaste étendue qu''est l''océan Indien, soutient M. Mitropoulos. Avant d’ajouter que l’OMI s''est placée au coeur des efforts déployés, mais elle ne peut pas apporter une solution immédiate à la question à elle seule, puisque même si les actes de piraterie se manifestent en mer, l''origine du problème se situe à terre.

« Il faut faire davantage il faut notamment appréhender, traduire en justice et punir tous ceux qui participent à des actes de piraterie, retrouver les sommes versées en rançon et confisquer les produits du crime provenant des navires détournés, si l''on veut pouvoir atteindre l''objectif ultime, qui est de reléguer la piraterie dans l''histoire, » a affirmé M. Mitropoulos. « En attendant, nos pensées et prières accompagnent les gens de mer qui sont actuellement dans les mains des pirates. Puissent-ils tous être libérés sains et saufs et rendus prochainement à leurs familles ».

Photo : Le 29 septembre, le navire d''Atalante, KÖLN, a localisé et détruit un gros baleinier suspect au large de la Somalie, à 100 miles nautiques au sud ouest de Mogadiscio.


Source : Malango Actualité