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Lois du travail : Shakeel Mohamed accepte le report des amendements qui font désordre

18 décembre 2012, 00:00

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Lois du travail : Shakeel Mohamed accepte le report des amendements qui font désordre

Les amendements à l’EmploymentRightsAct et à l’Employment Relations Act ne seront pas débattus à l’Assemblée nationale, cette année. Le ministre du Travail a rencontré les membres de la «Platform kont la loi travay anti-travayer» et à l’issue de cette réunion, il a décidé d’accorder du temps aux syndicalistes pour soumettre des contre-propositions.

Les amendements sont reportés à 2013. Les deux lois du travail qui ont été au centre de l’actualité durant ces derniers jours, ne seront, finalement pas débattus à l’Assemblée nationale. Lors d’une rencontre entre les syndicalistes de la «Platform kont la loi travay anti-travayer », ce mardi 18 décembre, le ministre Shakeel Mohamed a pris l’engagement de ne pas présenter ces amendements en seconde lecture, comme prévu initialement.

ReazChuttoo, représentant de la plateforme, a soumis une série de contre-propositions aux amendements proposés par le ministre du Travail. Le syndicaliste a souligné qu’il est d’accord que des groupes de travailleurs puissent entrer en négociation collective avec une entreprise au sein de laquelle aucun syndicat n’est reconnu. Mais à une condition : que les employés se fassent représenter par un syndicaliste de leur choix au moment de la signature d’un accord. Une proposition jugée intéressante par Shakeel Mohamed.

Ensuite, la plateforme a soutenu qu’elle n’est pas d’accord avec la clause qui stipule que le ministre devrait avoir le droit d’intervenir pour le besoin d’une médiation, avant ou après une grève. «La grève est un outil pour que les travailleurs se fassent respecter. Un ministre n’a pas le droit d’arrêter une grève pour le besoin d’une médiation, si le syndicat n’est pas d’accord », souligne ReazChuttoo.

«Je n’ai pas l’intention d’enlever le droit de grève aux travailleurs. La loi fait provision pour que le ministre propose une médiation mais les parties peuvent aussi dire qu’elles ne souhaitent pas en avoir recours. Dans ce cas, il suffirait de préciser que cette proposition se fera à votre demande », explique alors Shakeel Mohamed.

Autre précision que fait le ministre : l’exercice de «strike ballot » se fera par l’Employment Relations Tribunal. «La loi ne stipule pas que les syndicalistes doivent prendre une permission auprès de l’ERT avant de faire une grève comme le croient certains syndicalistes », affirme-t-il.

Les autres propositions de la plateforme seront prises en considération lors des prochaines consultations qui auront lieu entre le ministre du Travail et les syndicalistes, soit au mois de janvier 2013.