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Lois du travail: les syndicalistes veulent une rencontre urgente avec le Premier ministre

18 mars 2013, 15:02

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Lois du travail: les syndicalistes veulent une rencontre urgente avec le Premier ministre

Les dirigeants de la General Workers Federation (GWF) demandent à rencontrer le Premier ministre, Navin Ramgoolam au sujet des amendements aux deux lois du Travail qui devront être présentés à l’Assemblée nationale à la reprise des travaux.

Fini les discussions avec le ministre du Travail, les syndicalistes ont directement recours au Premier ministre. Dans une lettre envoyée par la GWF à Navin Ramgoolam, samedi 16 mars, les dirigeants de la fédération réclament, d’urgence, une réunion avec le chef du gouvernement.

La marche pacifique organisée par les dirigeants syndicaux, samedi 16 mars, a connu un succès d’affluence. Selon les organisateurs de la manifestation, quelques 5 000 personnes, de différents secteurs d’activités, ont fait le devoir d’y participer pour contester les amendements proposés par Shakeel Mohamed à l’Employment Relations Act et à l’Employment Rights Act.

«Les travailleurs du pays sont outrés par les amendements que Shakeel Mohamed a tenté de présenter à l’Assemblée le 18 décembre dernier. Les travailleurs méritent beaucoup plus de respect de la part du gouvernement et du ministre du Travail», est-il écrit dans la lettre au Premier ministre.

Mais ce qui semble également déranger les syndicalistes ce sont les déclarations du ministre du Travail après que le Premier ministre lui ai fait parvenir les propositions d’amendements de la GWF. En effet, le ministre du Travail avait affirmé que ces propositions n’allaient pas être prises en considération.

«Le ministre affirme que j’ai un agenda caché. Mais au lieu de tomber dans la bassesse, Shakeel Mohamed aurait dû essayer de comprendre les besoins des travailleurs. Il a publiquement affirmé qu’il ne prendrait pas nos propositions en considération. C’est un manque de respect envers les travailleurs mais aussi envers son Premier ministre», lance Ashok Subron.

Le syndicaliste rappelle également qu’il a été élu démocratiquement pour représenter les travailleurs de plusieurs secteurs dont le port et le transport. Ashok Subron affirme aussi que son combat est le même que celui d’Emmanuel Anquetil, Maurice Curé ou Pandit Sahadeo.

Pour sa part, Shakeel Mohamed, affirme, à nouveau, qu’il trouve «stupide de discuter des amendements avec des syndicalistes qui ne veulent pas abandonner leur ego». Le ministre ajoute que le syndicaliste Subron «utilise les travailleurs à des fins politiques».

«Ces propositions n’ont rien de nouveau ! J’ai eu de longues discussions constructives avec d’autres syndicalistes dont Jane Ragoo et Reaz Chuttoo entre autres. Je ne trouve pas l’intérêt d’être payé de l’argent public pour discuter avec des gens pareils. Et je ne vais certainement pas me servir du Premier ministre comme facteur», lance Shakeel Mohamed.

De plus, Shakeel Mohamed dit avoir eu des sessions de travail avec les experts du Bureau International du Travail (BIT) au sujet des amendements.

«Ils m’ont dit qu’ils ne comprennent pas ce qui dérange Ashok Subron. Ils m’ont aussi confirmé que rien ne mettait en péril le droit fondamental des travailleurs d’aller en grève. Je me demande pourquoi, en 2008, lorsque ces lois ont été présentées par le ministre Bunwaree, Ashok Subron n’a rien trouvé à dire ?», soutient le ministre du Travail en ajoutant que les amendements devront être présentés au conseil des ministres dans les plus brefs délais.