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Lois du travail : Le financement politique utilisé pour contrer l’amendement, estime la CTSP

11 février 2012, 00:00

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Lois du travail : Le financement politique utilisé pour contrer l’amendement, estime la CTSP

La Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP) attribue les hésitations de l’Etat à amender les lois du travail au fait que le secteur privé finance les formations politiques. Une conférence-débat sera organisée le 23 février pour discuter de la question.

« Le financement des partis politiques est un réel obstacle à l’amendement à l’Employment Relations Act et l’Employment Rights Act », estime Reaz Chuttoo, un des dirigeants de la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP). C’est dans cette optique que la CTSP entend organiser un débat sur le financement politique, le jeudi 23 février au siège de la CTSP à Rose-Hill.

« Nous avons invité toutes les formations politiques du pays pour venir discuter sur cette problématique qui font beaucoup de tort aux travailleurs », avance le syndicaliste.

En effet, selon Reaz Chuttoo, si l’Etat est montre autant de réticence à amender l’Employment Relations Act et l’Employment Rights Act, ce serait principalement à cause des lobbys du secteur privé, notamment de la Mauritius Employers Federation (MEF).

« Nous savons tous que c’est le secteur privé qui est le plus grand bailleur de fonds des formations politiques notamment à l’occasion des campagnes électorales », affirme-t-il. « Ce qui fait que nous nous retrouvons dans une situation où l’Etat ne peut se permettre de froisser les membres du secteur privé, de peur de voir les robinets se fermer », poursuit le syndicaliste.

Cette démarche s’insère aussi dans le cadre de la série de campagne que la confédération syndicale a promis de faire contre le ministre du Travail, Shakeel Mohamed. Toutefois au lieu de tenir une nouvelle manifestation, les membres du syndicat préfèrent s’étendre sur la question avec des réflexions émanant de différents acteurs sociaux.