The Riddim factory était en concert au «Big Willy’s» le samedi 8 mars dernier. Rencontre avec la chanteuse du groupe qui nous raconte son parcours.

Leur truc à eux, c’est le reggae. Même si le groupe existe depuis 2001, François Nunkoo, Jérôme Hurrhungee, Stephano Malabar, de Steve St Medar et Vincent Chowrimootoo du groupe Riddim Factory n’ont décidé de promouvoir leur art sur la scène nationale que cette année. Lily Cole fait partie du groupe. Elle en est d’ailleurs la chanteuse principale.

De son vrai nom Céline Chowrimootoo, Lily Cole a la musique dans le sang. Issue d’une fratrie de quatre enfants, elle est tombée dans la marmite musicale très jeune à travers ses frères Vincent et Dominique, tous deux musiciens. «J’avais  commencé à chanter dans une chorale mais j’étais plus fascinée par ce que faisaient mes frères. Vincent jouait déjà dans un groupe», raconte la jeune femme. Lily Cole a intégré The Riddim Factory à l’âge de 17 ans, en tantque choriste.

À ce moment-là, elle est loin de se douter de son talent. «De temps en temps, je chantais comme lead singer et j’ai très vite aimé ça», explique-t-elle. C’est ainsi que débute l’aventure de Céline, alias Lily Cole, avec le groupe. Elle devient vite le joyau de la bande. Chanteuse autodidacte, elle ne joue pas d’instruments. C’est dans sa voix que réside toute sa force. «Je peux chanter différents styles de chanson, du moment que c’est une chanson qui me touche», explique-t-elle.

Son frère Vincent, également membre du groupe, ne tarit pas d’éloges à son sujet. «Elle a une technique exceptionnelle et peut passer des notes graves aux aigues en une fraction de seconde», nous dit-il. Un potentiel qui se confirme lors des différentes tournées à travers l’île dans les bars. «Les gens me disent qu’ils ne se lassent pas de m’écouter, je ferme beaucoup les yeux quand je chante car chaque chanson m’apporte son lot de souvenirs», confie la chanteuse.

Lily Cole respire la musique. Comme beaucoup d’artistes locaux, elle aspire à une carrière internationale et compte aussi participer à un concours de haut niveau d’ici l’année prochaine. «Il faut avouer qu’à Maurice, nous sommes comme enfermés dans des cages», laisse-t-elle entendre. Tout ce qu’elle souhaite c’est écrire et composer. «Je veux juste faire de la musique dans son entité. Mes frères ont toujours eu une confiance aveugle en moi.»