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Ligue Ouvrière d’Action Chrétienne : Appel pour une hausse du salaire minimum

8 décembre 2010, 00:00

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Ligue Ouvrière d’Action Chrétienne : Appel pour une hausse du salaire minimum

La Ligue Ouvrière d’Action Chrétienne  a, lors d’un point de presse ce mercredi 8 décembre, dénoncé de long en large les mesures budgétaires du ministre des Finances, Pravind Jugnauth. Ses membres trouvent insuffisant le salaire minimum vital de Rs 4 500 et appellent à une  augmentation de salaire.

La philosophie d’espoir à laquelle ils s’attendaient dans le Budget 2011 a été noyée par  une cascade de répercussions au détriment de la classe ouvrière.  L’unique point qui réjouit la Ligue Ouvrière d’Action Chrétienne (LOAC), toutefois, est le subside sur les frais d’examens du  School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC).

Désiré Pondard, le responsable de la LOAC, est révolté par la hausse des prix de denrées de base et prochainement du transport, qui plus est, est accompagnée d’une maigre compensation salariale. Ce dernier est d’avis  que les mesures budgétaires ne répondent guerre à leurs aspirations.

 « L’augmentation des produits essentiels et leur effet boule de neige sont un véritable fardeau pour la classe travailleur. Il faut revoir les augmentations, enlever la taxe sur les denrées de base. On demande au gouvernement de prendre les décisions qui s’imposent afin de trouver des solutions à cette situation», avance-t-il.

Les autres membres de la LOAC, à l’instar de Jacques Domah, Noël Zéphir, Wills Bac et le Père Sylvio Lodoïska se joignent à Désiré Pondard, pour lancer un appel au ministre des Finances, au Premier ministre ainsi que tous les autres partis concernés, pour revoir à la hausse le salaire minimum vital. Ils soulignent que la dignité fondamentale n’a ainsi pas été respectée.

« Rs 4500 sont inadéquates  pour subvenir aux besoins d’une famille et la compensation de Rs 6.50 par jour ne suffit pas. Comment peut-on arriver à l’éradication de la pauvreté si pour commencer, le travailleur est mal payé ?», clament-ils.

Concernant le subside de Rs 3000 sur les réservoirs d’eau, le constat de la LOAC est que le coût minimal d’un réservoir est de Rs 6 500  et que les frais d’installations tournent au minimum autour de Rs 2 500, pompe électrique comprise. Donc, la question qu’ils se posent est si les mesures prises toucheront ceux au bas de l’échelle

La LOAC est aussi d’avis que le concept Duty Free Island n’est qu’une mort lente pour les petits entrepreneurs. Ses membres se disent également préoccupés par l’annonce de la délégation du pouvoir de la Public Service Commission (PSC) aux différents ministères.

Pour sa part, Wills Bac est revenu sur la loi qui a été amendée en 2008 et qui conduit aujourd’hui à une vague de  licenciements.

« Le budget devient tout simplement un exercice fiscal qui laisse planer une menace sur  les ressources humaines du pays », dit-il. Pour conclure, il a qualifié la situation du « Law and Order » à Maurice d’« holocauste » avec la montée en flèche des cas d’agression.