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Libye : réunion du Conseil de sécurité ce vendredi soir

25 février 2011, 00:00

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Le Conseil de sécurité de l''''''Onu se réunit ce vendredi soir pour discuter d''un projet de résolution demandant embargo et sanctions contre la Libye, où des affrontements sanglants se poursuivent pour le contrôle de villes stratégiques.

Le Conseil de sécurité, qui se réunit à 20h00 GMT ce vendredi (minuit à Maurice), étudiera un projet de résolution franco-britannique réclamant un embargo total sur les armes, des sanctions et une saisine de la Cour pénale internationale pour crimes contre l''humanité. Aucun vote n''est cependant attendu durant cette réunion, selon des diplomates occidentaux qui espèrent un vote la semaine prochaine.

Les Etats-Unis ont déclaré jeudi qu''ils réfléchissaient à la mise en place d''une zone de non-survol aérien de la Libye, et n''ont pas exclu une action militaire en réponse à la crise. La perspective d''une action coordonnée contre Kadhafi, qui dirige le pays de six millions d''habitants depuis plus de 41 ans, semble cependant lointaine.

Entre-temps, sur le terrain, les opposants au régime de Mouammar Kadhafi, après avoir conquis la province orientale de Cyrénaïque et sa capitale Benghazi, semblent avoir pris le contrôle de plusieurs villes autour de Tripoli, dont la troisième du pays, Misrata. Les combats ont fait jusqu''à 2.000 morts depuis le début de la révolte il y a neuf jours, selon l''ambassadeur français pour les droits de l''homme, et la communauté internationale tente de s''accorder sur les moyens à mettre en œuvre pour interrompre ce bain de sang.

Dans un souci d''apaiser la colère des manifestants, le gouvernement libyen a annoncé plusieurs mesures sociales. La télévision nationale a annoncé dans la matinée que le gouvernement allait augmenter les salaires, les aides alimentaires et les allocations familiales.Chaque famille recevra 500 dinars libyens (290 euros) et les salaires de certaines catégories de fonctionnaires seront relevés de 150%, a-t-elle précisé. La manne pétrolière laisse à Kadhafi une grande marge de manœuvre financière pour tenter de rallier la population.

La production de pétrole en Libye est en grande partie à l''arrêt en raison des combats, qui ont fait fuir les travailleurs immigrés.L''Agence internationale de l''énergie (AIE) a estimé jeudi qu''entre 500 000 et 750 000 barils par jour, soit moins de 1% de la consommation mondiale, étaient retirés du marché.Les assurances fournies par l''Arabie saoudite, qui a promis de pallier l''arrêt de la production libyenne, ont permis ce vendredi de ramener les prix du brut à 112 dollars contre près de 120 dollars jeudi.

Selon des responsables américains, le maintien au pouvoir de Kadhafi semble dépendre d’un  bataillon d''élite mené par son fils Khamis. Cette brigade est la mieux équipée des trois "unités de protection du régime" qui regroupent au total 10 000 hommes et sont les plus loyales au colonel, tandis que le reste de l''armée subit une désertion massive, dit-on de mêmes sources.