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L'Europe défile contre l'austérité à l'occasion du 1er mai

1 mai 2013, 15:46

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L'Europe défile contre l'austérité à l'occasion du 1er mai

 

 

Des milliers de personnes étaient attendues mercredi dans les rues de plusieurs capitales européennes, notamment en Grèce et en Espagne, à l'occasion des traditionnels défilés du 1er mai pour dénoncer l'austérité imposée dans la zone euro.
 
En Grèce, les transports ferroviaires et maritimes étaient à l'arrêt tandis que seuls les services d'urgence étaient assurés dans les hôpitaux.
 
A Athènes, un millier de policiers ont été mobilisés pour faire face à d'éventuelles violences lors des manifestations à l'appel des deux grands syndicats du pays.
 
Le pays, qui connaît une sixième année consécutive de récession, est le théâtre de protestations récurrentes contre les mesures d'austérité imposées par les créanciers internationaux: réduction des salaires et des dépenses publiques.
 
"Notre message aujourd'hui est très clair. Assez de ces politiques qui abîment les gens, qui rendent les pauvres encore plus pauvres", a commenté Ilias Iliopoulos, secrétaire général de l'Adedy, syndicat du secteur public grec.
 
"Le gouvernement doit retirer ses mesures d'austérité, le peuple ne peut en supporter davantage", a-t-il ajouté.
La participation devrait être largement inférieure à celle des grands rassemblements de l'année passée lorsque 100.000 Grecs avaient convergé vers la place Syntagma dans le centre de la capitale.
 
Les syndicats s'attendent eux-mêmes à une mobilisation plus faible que d'habitude, le 1er mai tombant juste avant la Pâques orthodoxe, ce qui signifie que les écoles et de nombreux employés sont en vacances.
 
Le Premier ministre Antonis Samaras a tenu à conserver une ligne intransigeante à l'égard des mouvements grévistes afin de rassurer ses créanciers, le FMI et l'Union européenne, en leur montrant qu'il était déterminé à appliquer des mesures impopulaires.
 
En Espagne où le chômage a atteint un record de 27%, les deux centrales syndicales, CCOO et UGT, ont appelé à défiler dans 80 villes du pays.
 
Pour Candido Mendez, leader de l'UGT, le fait qu'il y ait plus de six millions de chômeurs justifie plus que jamais de "descendre dans la rue".
 
En France, les organisations devaient défiler en ordre dispersé après le refus de la CFDT, de la CFTC et de l'Unsa de s'associer à la manifestation organisée par la CGT, FSU et Solidaires à Paris.
 
Au centre de la discorde, se trouve l'accord du 11 janvier sur la sécurisation du marché du travail conclu entre le patronat et trois syndicats, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.
 
En Turquie, des manifestants se sont heurtés aux policiers anti-émeutes qui leur interdisaient l'accès à la place Taksim dans le centre d'Istanbul.