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Les politiques s’intéressent à l’aspect social du budget

19 novembre 2010, 00:00

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Les politiques s’intéressent à l’aspect social du budget

Pour les élus de la majorité gouvernementale, ce budget a le mérite d’être social. L’opposition extra-parlementaire, par contre, à travers Ram Seegobin et Ashok Subron, n’hésitent justement pas à mettre en cause le bien-fondé social des mesures de Pravind Jugnauth.


Cader Sayed Hossen : «Gros effort social»

«Je suis entièrement satisfait. Ce budget maintient et consolide les conditions et l’environnement qui permet à la croissance de se développer. C’est un gros effort au niveau de la politique sociale avec des mesures pour protéger les plus vulnérables, les vieux et les enfants en difficultés. Je retiens surtout les mesures en faveur du logement social et l’accès à terre pour ceux qui n’ont pas les moyens. Bref c’est un budget qui correspond à la philosophie du Parti Travailliste et à l’orientation philosophique de l’Alliance de l’Avenir.»


 

 

Arvin Boolell : «Réconcilier le social et l’économie»

«Très bon budget, bien équilibré et qui fait la part belle au social. En fait c’est un budget qui réconcilier le social et l’économie. Qui regarde l’avenir avec une diplomatie économique qui explorera d’autres marchés. En même cette exercice permet d’éliminer le gaspillage et de bouger vers le secteur porteur des services.»


 

 

 

 

Ram Seegobin : «Pas de recentrage»

«Pravind Jugnauth a démarré son discours avec une annonce sur ce qu’il a appelé une ré-balancement de la croissance en un shift de notre dépendance de l’Europe vers les pays BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). Le gouvernement dépensera plus d’un milliard de roupies pour la promotion touristique dans ces pays. S’il y un ré-balancement il n’y pas, cependant, de recentrage. Il est évident que l’industrie sucrière fait face à d’énorme difficulté où les opérateurs disent eux même que l’industrie cannière n’est, valeur du jour pas viable. Nous savons aussi que le textile est en grande difficulté. Le fait que 90% des déboursements sous l’ERCP va aux entreprises du textile en est une preuve. C’est sur cela que je me base pour dire qu’il n’y a pas de recentrage surtout en ce qui concerne ces deux secteurs. Nous trouvons cela très léger que le ministre n’accorde aucun intérêt à cela.  Il y a, certes quelques petits mesures pour aider les petit planteurs, mais il n’y a pas eu de reforme en profondeur. Accorder aux petits planteurs des véhicules hors-taxes est vraiment frivole par rapport aux difficultés de ce secteur. Il n’y aucune emphase sur les secteurs alternatifs.
Nous ne voyons aucune volonté politique pour développer le secteur de l’Agro-industrie vers une plus grande sécurité alimentaire.

Il y a aussi une longue liste de projet d’infrastructure sans aucune indication de priorité. Sur la question de la taxation globalement, ce budget détaxe les riches avec l’élimination de la NRPT et du taxe sur l’épargne qui touché principalement les 10% de gens les plus riche. Par contre ce budget vient taxer ce qui est qualifié de fléaux sociaux qui, en fait, incluent beaucoup de travailleurs et de personnes dans la misère. Je parle ici des fumeurs, des buveurs et des zougadères. Finalement c’est la masse qui paiera pour cela.
Sur la question du logement, le projet de logement social d’un gouvernement reflète dans une large mesure son orientation idéologique. Nous voyons un plan de 10 ans pour la construction de 40 000 maisons avec beaucoup de détails sur 5 différant plan. Toutefois la construction se fera sur les 000 arpents de terre que nous sommes supposé recevoir de la Mauritius Sugar Planters Association et que depuis 2007 nous ne savons toujours pas où ils se trouvent.
Nous constatons, également une série de mesures que considérons comme répressives sous le thème de la sécurité.
S’il y deux mesures que nous saluons c’est l’introduction de la subvention sur les chauffe eau solaire et les réservoirs d’eau pour les familles.»


Ashok Subron : «Conservatisme et l’orthodoxie néolibérale»

«Face à la crise multidimensionnelle du capitalisme mondiale, un autre budget était nécessaire et possible. Pour Maurice et Rodrigues. Le budget de Pravind Jugnauth ne pose pas les soubassements ni pour un nouveau modèle économique, ni pour faire face à la crise du capitalisme mondial. Le budget de Pravind Jugnauth reste bloqué dans le cadre de la politique économique caractérisée par le conservatisme et l’orthodoxie néolibérale prôné par la classe possédante. Ce nouveau budget ne remet pas en question notre dépendance sur l’économie mondiale incertaine. Mais remplace une dépendance par une autre.»