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Les pirates capturés dans l’océan Indien seront jugés et emprisonnés à Petit-Verger

14 juillet 2011, 00:00

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Les pirates capturés dans l’océan Indien seront jugés et emprisonnés à Petit-Verger

Petit-Verger pourrait abriter la prison et le tribunal pour les pirates. C’est Kan Oye Fong Weng-Poorun, Permanent Secretary du Home Affairs au Bureau du Premier ministre, qui l’a déclaré, ce jeudi 14 juillet, lors de la signature d’accord entre l’Union européenne et Maurice.

Le Bureau du Premier ministre a déjà réfléchi sur le lieu qui abritera la prison et le tribunal destinés aux pirates Somaliens. Il s’agit de la prison de Petit-Verger, à Pointe-aux-Sables, qui pourrait accueillir une nouvelle aile en ce sens.

Kan Oye Fong Weng-Poorun, Permanent Secretary (PS) au Home Affairs, au Bureau du Premier ministre parle du besoin de construire une nouvelle prison pour l’incarcération des pirates ainsi qu’un nouveau tribunal pour les juger. Et Petit-Verger serait approprié pour éviter que les pirates aient à circuler dans différentes régions de l’île.

Cette déclaration a été faite lors de la signature d’un accord entre l’Union Européenne et Maurice sur les conditions de transfert des pirates, ce jeudi 14 juillet, à Port-Louis. Ces détenus de la mission l’Atalante, la force navale européenne anti-piraterie en opération dans l’océan Indien et au large des côtes de la Somalie, peuvent ainsi être transférés à Port-Louis avant d’être déférés devant la justice.

Cet accord stipule, entre autres, que les pirates ne doivent pas être condamnés à la peine capitale, ou encore à subir des actes de torture ou autres traitements cruels et inhumains.
Maurice bénéficiera d’une enveloppe de Rs 120 millions – soit 3 millions d’euros - dans le cadre de ce programme. Une autre somme de Rs 43,2 millions - 1,08 millions euros - financée via l’Instrument for Stability de l’Union européens sera également déboursée à travers la United Nations’ Office on Drugs and Crimes (Unodoc).

« Nous collaborons avec l’Unodoc, l’Union européenne et les pays amis en vue de renforcer les capacités de notre système judiciaire. Ceci, afin d’entamer dans les plus brefs délais des poursuites et subséquemment l''''emprisonnement des pirates », a déclaré Kan Oye Fon Weng-Poorun.

Le cadre légal concernant la lutte contre la piraterie maritime est aussi en bonne voie. Toujours selon la PS, le bureau de l’Attorney General travaille actuellement sur l’ébauche d’un nouveau projet de loi.

Alessandro Mariani, chef de la délégation de l’Union Européenne a, pour sa part, salué la volonté du gouvernement mauricien de combattre ce fléau qu’est la piraterie qui d’année en année constitue une réelle menace pour l’économie du monde entier. « Nous sommes contents de savoir que le gouvernement mauricien regarde dans la même direction que nous », a-t-il ajouté.

Une deuxième signature d’accord a aussi eu lieu, ce jeudi 14 juillet, entre le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth et le représentant de l’Union européenne. Elle porte cette fois-ci sur la convention financière dans le cadre de la lutte contre la piraterie, à savoir la somme de  Rs 125 millions, en sus des Rs 43,2 millions additionnelles déboursées par la UNODC.

Pravind Jugnauth a indiqué que Maurice prend l’engagement d’aider encore plus les Français et les Indiens, qui patrouillent dans les zones maritimes susceptibles d’attaques de pirates. Le ministre des Finances a également expliqué que les attaques des pirates somaliens ont augmenté de 10% en 2011 et que selon l’International Maritime Bureau, 445 attaques ont été enregistrées, représentant ainsi des pertes de plus de Rs 353 milliards (12 milliards de dollars) pour le commerce maritime.

Thierry Laurent/Karen Walter