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Les pays de la région déclarent la guerre aux mouches de fruits

14 février 2012, 00:00

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Les pays de la région déclarent la guerre aux mouches de fruits

L’enjeu est tel que l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) n’a pas hésité à en faire l’objet de sa toute première réunion de coopération technique régionale.

Tout comme les pirates, ils ont poussé les pays de l’océan Indien — Maurice, les Seychelles, la Réunion, la Tanzanie et le Mozambique — à se mobiliser pour repousser sinon atténuer les ravages dont ils sont capables.

Il s’agit non seulement des mouches de fruits mais également de la mouche de melon qui s’acharne plus particulièrement sur des légumes de la famille des cucurbitacées, en l’occurrence les légumes à tiges rampantes parmi lesquels la courge, le concombre, la courgette, la calebasse, le melon et le melon d’eau.

Un véritable fléau, car leur propagation provoque le recours presqu’instantané aux pesticides et aux insecticides comme méthode de contrôle de leur population sans donner le temps aux autorités de mesurer son impact réel tant sur l’environnement que sur la santé publique.

Ainsi, durant trois jours, du 13 au 15 février 2012, lors des travaux d’une rencontre régionale, des techniciens de ces pays mettront en place une stratégie commune d’échanges de savoir-faire, de compétence, d’information dans le but de combattre le risque de propagation de mouches de fruits d’un pays à l’autre.

Ces travaux se déroulent sous l’égide de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) au chapitre de la coopération technique. Michaël Kiza, Project Management Officer de l’AIEA pour l’Afrique a fait le déplacement à cette occasion.

Lors de l’inauguration des travaux de cette rencontre, lundi au Bonâme Hall, au siège du Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI) Réduit, Satya Veyash Faugoo, ministre de l’Agro industrie, a mis beaucoup d’accent sur l’importance de ce projet et le danger que représentent les mouches de fruits de même que la mouche du melon et le rôle considérable des planteurs dans leur élimination.

« Les planteurs ont tendance à utiliser intensément des pesticides pour combattre ces mouches. L’utilisation de pesticides est non seulement néfaste à l’environnement mais également à la santé humaine. » Il a précisé que l’élimination de ces insectes aura un impact considérable sur la qualité des fruits et les légumes, favorisera la possibilité d’exportation sans risque de restriction et contribuera à protéger la santé publique.

Quant à l’aide de l’AIEA, elle s’articulera autour du renouvellement de sa confiance à l’Agricultural Research Extension Unit (Area) pour le financement pour l’exercice 2012/2015, d’un nouveau projet d’élevage et de stérilisation de mouches de melon mâles qui seront ensuite lâchés dans la nature pour être accouplés à des femelles sauvages.