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Les mouches à fruits dans la visée de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique

25 janvier 2012, 00:00

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Les mouches à fruits dans la visée de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique

La branche de coopération technique de l’AIEA a accepté de financer un projet de lutte contre la mouche des fruits qui est néfaste aux plantations.

Après avoir occasionné une perte de Rs 40 millions pour les letchis, Rs 8 millions pour les mangues et Rs 16 millions pour les longanes en 2009 et une estimation de pertes de 31 % en 2010, la réputation de la grosse chauve-souris, le pteropus niger, en a pris un bon coup. La réduction de sa population est sérieusement envisagée.

Cependant, l’ampleur du rôle d’un autre dévastateur sera révélée au grand jour lors d’une première réunion de coopération technique pilotée par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) du 13 au 15 février à Maurice. Les travaux de cette réunion s’articuleront autour d’un projet régional de lutte contre les mouches de fruit, les coupables mis en cause.

Après les chauves-souris, elle est considérée comme le ravageur silencieux de fruits. Mais pas seulement. La mouche de fruits s’attaque également à des légumes de la famille des cucurbitacées. Ce sont des légumes à tiges rampantes parmi lesquels, le concombre, la courge, la courgette, la calebasse, le melon et le melon d’eau.

Un des dégâts collatéraux causés par la mouche de fruits est son impact sur la psychologie des agriculteurs. Une des premières réactions de ces derniers a été l’application d’insecticides directement sur les légumes.

Il n’y a pas de garantie qu’au moment où ces légumes sont vendus, ils sont dégagés de toute présence de résidus. Si tel est le cas, le public consommateur n’est toutefois pas suffisamment averti pour distinguer entre un légume récolté dans les délais prescrits et un légume récolté prématurément essentiellement par les pilleurs des champs des planteurs. Par ailleurs, l’utilisation de pesticides constitue une menace pour l’environnement.

La situation était telle que l’Agricultural Research and Extension Unit (AREU) a dû mettre en chantier un plan visant à réduire l’utilisation d’insecticides, à minimiser les pertes provoquées par les mouches de melon et à augmenter la production de cucurbitacées. Le projet a été mis en œuvre entre 2007 et 2010 à Plaine-Sophie dans les environs de Mare aux Vacoas. Il a bénéficié de la participation de 135 producteurs et impliquait une superficie de 110 hectares.

Les résultats ont été concluants car l’infestation de la mouche du melon y a été réduite de 30 % à 5 %. La réalisation de ce projet a également entraîné une baisse pour ce qui est de l’utilisation de pesticides.

Encouragé par ces résultats, l’AIEA qui a participé au financement de ce projet a renouvelé sa confiance dans l’Areu. En effet, l’AIEA a accepté le principe de participer au financement d’un nouveau projet étalé sur une période de trois ans soit de 2012 à 2015.

L’Areu sera impliquée dans sa mise en place. La mouche du melon sera élevée en masse à Réduit. Stérilisées par voie d’irradiation, les mouches mâles iront concurrencer les mâles sauvages sur leur propre terrain et ainsi contribuer à imposer une méthode de contrôle de naissance chez ces ravageurs.