Publicité

Les ménages réunionnais restent prudents dans leurs dépenses

1 juin 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Les ménages réunionnais restent prudents dans leurs dépenses

La semaine dernière, Ipsos a publié son bulletin de conjoncture du premier trimestre 2011. Il note un retour très net  d’une consommation prudente.

Le comportement des ménages montre de nouveaux schémas (...) L’embellie du trimestre précédent ne se prolonge pas et l’on assiste, au contraire, au retour très net d’une consommation prudente”, indique l’Ipsos.  Les ménages ont tendance à se détourner des grandes et moyennes surfaces pour retourner vers des circuits de proximité comme les boutiques de stations-service et d’alimentation générale.

Le phénomène rappelle, pour d’autres raisons, celui constaté à l’époque du chikungunya en 2006 (...), les ménages sont devenus (et restent) plus fourmis que cigales, poursuit l’institut e sondages. Il  note que le moral et la confiance des habitants de l’île sont en deçà des niveaux du début d’année 2010. Préoccupation majeure des ménages : le chômage. Il souligne aussi que certains secteurs, pourtant jusque-là épargnés par la crise, commencent à régresser, à cause de la prudence des ménages. C’est le cas pour les cinémas par exemple qui connaissent leur plus mauvaise fréquentation depuis 5 ans.

D’autres secteurs semblent a contrario remonter la pente. L’automobile, après avoir touché “le fond” plus durement et plus durablement qu’au national (France), connaît un rebond sur le second équipement particulièrement (PHOTO). La télévision par satellite et l’internet font de la résistance et continuent de progresser sur un an, explique Ipsos.

Mais, de plus en plus, se dessine en filigrane une croissance molle de la consommation des ménages, où l’évolution du marché de l’emploi et donc des revenus “plombe” les marchés de masse… Seuls les marchés dits de “haut de gamme” ou les marchés Tic peuvent connaître des dynamiques différentes (les intentions de dépenses “vacances et voyage” sont en progression sur un an), poursuit l’institut. Résultat, les chefs d’entreprise corrigent à la baisse les intentions d’embauches et d’investissements enregistrées fin 2010, mais connaissent néanmoins, contrairement aux ménages, un moral plus solide qu’un an auparavant au sujet de la marche de leur activité, conclut le texte.

Le Journal de l’île de la Réunion, 1er juin 2011.