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Les journaux en papier sont en danger face aux médias électroniques

7 mai 2009, 00:00

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Les journaux en papier sont en danger face aux médias électroniques

L’émergence des journaux en ligne constitue une menace pour les éditions en papier. C’est ce qui ressort des interventions des participants à un débat sur l’avenir de la presse organisée par l’ambassade des Etats-Unis, à l’Université de Maurice.

Une conférence organisée par l’ambassade des Etats-Unis à Maurice dans le cadre de la journée mondiale de la liberté de la presse qui s’est tenue à l’Université de Maurice le mercredi 6 mai a donné lieu à des échanges intéressants. Les intervenants  étaient  Subash Gobine, éditorialiste,  Kiran Ramsahye, rédacteur en chef de Le Matinal, Ashok Radhakissoon, avocat et ancien président de la Independent Broadcasting Authority, et Craig White, l’adjoint au chef de mission p.i. à l’ambassade américaine.

Subash Gobine, le premier intervenant à prendre la parole, a axé son intervention sur les difficultés auxquelles font face les média classiques. «Le support papier va petit à petit disparaître pour laisser la place aux média électroniques » soutient l’éditorialiste.

Même si Subash Gobine estime que le journal papier à encore des beaux jours devant elle à Maurice. « Mais le jour ou chaque famille mauricienne aura son PC, les journaux seront en danger même si tous ne vont pas disparaître » prévient-il.

Autre thème de son intervention « l’environnement politique hostile» dans lequel évolue la presse mauricienne. L’hostilité ne vient pas, selon lui, uniquement du pouvoir mais également des partis d’opposition. Il a pris pour exemple les récents incidents survenus devant les locaux de la Sentinelle.

Ashok Radhakissoon affirme, pour sa part, ne pas s’inquiéter des menaces des princes du jour face à la liberté de la presse. Il soutient que la tentation de brandir la menace d’une loi plus sévère et plus restrictive est récurrente chez tous gouvernements. «Mais le code civil est clair sur la question de la diffamation. Si elle est prouvée il y aura amende et compensation pour celui qui se sent lésé. On ne peut rien faire de plus», affirme l’homme de loi.

Kiran Ramsahye a pour sa part évoqué les nouveaux rapports  entre les pays développés et ceux de l’hémisphère sud. «Nous ne sommes pas obligés de consommer l’information dans une perspective occidentale. D’autres démarches s’offrent à nous. Ce qui nous oblige à revoir notre fonctionnement  dans la  recherche de la vérité» analyse le rédacteur en chef du Matinal.

Quant à Craig White, l’adjoint au chef de mission p.i. à l’ambassade américaine, il a lui partagé son expérience de consommateur de médias avec ceux présents. Il a terminé son intervention sur le pouvoir de l’information en ligne avec une anecdote d’une vidéo filmée à partir d’un téléphone portable et qui avait mis fin à la campagne d’un politicien qui avait traité quelqu’un de singe. La vidéo avait été largement diffusée sur le net.