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Les journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier libérés seront de retour à Paris

30 juin 2011, 00:00

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Les journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier libérés seront de retour à Paris

Les journalistes français de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, détenus en otages depuis dix-huit mois en Afghanistan, ont été libérés le mercredi 29 juin, ont annoncé les autorités françaises.

Leur interprète, Reza Din, a également été remis en liberté, déclare la présidence française dans un communiqué qui ne donne aucune précision sur les conditions de cette libération, notamment sur le versement éventuel d''''une rançon aux ravisseurs.

Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a cependant déclaré aux journalistes, à l''issue d''une courte déclaration : "La France ne paie pas de rançon".

Les deux journalistes, qui ont pu rejoindre la base militaire française de Tagab, dans la vallée de Kapisa, ont été acheminés par hélicoptère à l''ambassade de France à Kaboul.

Ils sont attendus le matin du jeudi  30 juin, à l''aéroport de Villacoublay, près de Paris. Nicolas Sarkozy sera sur place pour les accueillir, ont dit des proches des ex-otages, mais l''Elysée a précisé que la décision n''avait pas encore été prise. "S''il y va, ce sera en toute discrétion", a-t-on dit dans l''entourage du chef de l''Etat.

Selon France 2, des taliban locaux ont fait descendre Stéphane Taponier, 46 ans, et Hervé Ghesquière, 47 ans, de la région montagneuse où ils étaient détenus jusqu''à une zone où il pouvaient faire fonctionner des téléphones portables.

Là, les reporters ont été remis aux forces spéciales afghanes, qui les ont elles-mêmes confiés à des éléments de la Direction générale de sécurité extérieure (DGSE), précise la chaîne.

De nombreux responsables politiques et proches des deux ex-otages ont aussitôt exprimé leur soulagement. L''annonce de leur libération est intervenue au moment où se tenait à Paris un rassemblement pour leurs 18 mois de détention.
"On est passé des larmes au rire, c''est magique", a raconté Florence Aubenas, la présidente du comité de soutien.

Les deux Français "sont en bonne santé", a déclaré Le Premier ministre François Fillon sous les applaudissements des députés à l''Assemblée nationale.

Nicolas Sarkozy a remercié le président afghan Hamid Karzaï pour "la gestion de cette crise ainsi que tous ceux qui ont participé à la libération des otages", a indiqué l''Elysée.

Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a justifié la longueur des négociations par la désorganisation des ravisseurs, dans une zone tenue par les forces françaises. Sur France 2, Alain Juppé a refusé de dire s''il y avait eu des contreparties à ces libérations, notamment l''élargissement de chefs des taliban, pour ne pas nuire aux négociations sur le sort des neuf autres otages français encore détenus.

Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, a estimé que ce serait "une sottise" d''établir un lien direct entre ces libérations et l''annonce, la semaine dernière, du retrait progressif d''une partie des troupes françaises d''Afghanistan.

Les journalistes avaient été enlevés le 29 décembre 2009 dans la vallée de Kapisa, au nord-est de Kaboul, où ils effectuaient un reportage.

Leur détention est la plus longue pour des journalistes français depuis la crise des otages au Liban, dans les années 1980. Les autorités françaises ont à plusieurs reprises cru pouvoir annoncer leur libération imminente avant de devoir déchanter, les négociations se révélant très complexes.

La dernière preuve de vie connue des deux hommes, un enregistrement vidéo, datait de novembre 2010.


(Source: Reuters)