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Les employés du transport public s’unissent pour mettre la pression

6 décembre 2012, 00:00

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Les employés du transport public s’unissent pour mettre la pression

Après les travailleurs de l’industrie sucrière, c’est au tour de ceux du transport public de vouloir des négociations collectives nationales. Une lettre a été adressée aux cinq operateurs et une action commune est envisagée.

Leur objectif est d’amener les travailleurs du transport public à adoptrer la stratégie méthode éprouvée de leurs collègues de l’industrie sucrière en unissant leurs forces pour parler d’une même voix. Et ce n''est pas par hasard que c’est soit Ashok Subron qui est en première ligne.

Réunis au sein de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW), les employés du secteur des transports en commun ont voté en faveur des négociations collectives au niveau national, comme cela a été le cas dans l’industrie sucrière et dans le port. Le syndicat a adressé une lettre à la National Transport Corporation (NTC), la United Bus Service (UBS), la Triolet Bus Service Ltd, la Rose-Hill Transport Ltd et la Mauritius Bus Transport Ltd.

 Ashok Subron explique que plusieurs raisons justifient la décision des employés en faveur d’une telle démarche.

«Toutes les révisions salariales se font au niveau national et par une instance nationale. Et en 2008, les responsables des cinq entreprises avaient soumis des propositions communes. De plus, les frais de tickets sont les mêmes dans toutes les entreprises et le gouvernement accorde les mêmes subsides à toutes les sociétés. Il n’y a aucune raison pour que les négociations ne se fassent pas au niveau national», soutient l’animateur de la General Workers Federation, à laquelle est affiliée l’UBIW.

De son côté, le président de l’UBIW, Imzad Beeharry, affirme que les employés sont prêts à s’engager dans des actions syndicales au cas où les employeurs refuseraient la requête des travailleurs.

Ashok Subron ajoute qu’une grève est même envisagée. «Le but n’est pas de s’engager dans une telle action mais il faut comprendre que l’option n’est pas écartée. Les conditions de travail et les salaires des employés n’ont pas été revus depuis 2008. Ils sont vraiment prêts à tout pour être payés décemment», affirme le syndicaliste.

Les travailleurs accordent un délai de 30 jours aux employeurs pour qu’ils fassent part de leur rréponse.