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Les compétences de la diaspora au service du développement de l’Afrique : une démarche politique nécessaire dans chaque pays

16 juin 2012, 00:00

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Les compétences de la diaspora au service du développement de l’Afrique : une démarche politique nécessaire dans chaque pays

Mettre à profit les compétences de la diaspora en faveur du développement dans les pays africains. Ce thème a retenu l’attention de plus de 50 représentants de différents pays durant deux jours de forum, le jeudi 14 et vendredi 15 juin. L’atelier de travail a été organisé par la Banque mondiale et le gouvernement.

Les participants ont conclu qu’un effort politique est requis au niveau de chaque pays afin de promouvoir les compétences de la diaspora pour favoriser le développement.

Les discussions engagées durant ces deux jours sont d’une importance de taille pour Maurice d’autant plus qu’elles précèdent le Global Forum on Migration and Development, prévu, en novembre prochain, à Maurice.  C’est la première fois que cet événement se tiendra dans un pays d’Afrique. Les participants se réuniront au centre de conférence Swami Vivekananda, à Pailles, les 21 et 22 novembre.

Selon Kofi Anani, représentant de la Banque mondiale, ce forum aide à identifier des stratégies pour la mobilisation de la diaspora africaine. « Nous réunissons des acteurs de la société civile, du secteur privé et de l’Etat. Un des défis qui se présente en ce moment c’est le manque de politique pour soutenir et maintenir les propositions faites dans ce forum », précise-t-il.

Mais d’un autre côté, les Etats sont de plus en plus conscients de la contribution de la diaspora dans le sens où elle offre de nouvelles possibilités d’affaires et favorisent l’investissement. Sonia Plaza, Senior Economist de la Banque mondiale, souligne qu’une étude est menée par cet organisme pour améliorer les informations sur la diaspora africaine.

«C’est important de reconnaître la contribution de la diaspora qualifiée ou moins qualifiée. Qu’elle se trouve dans des pays d’Afrique ou ailleurs. Le but de ce forum est justement de voir l’investissement de la diaspora », explique Sonia Plaza.

Intitulé le «Diaspora Investment Survey », cette étude de la Banque mondiale a pour but de déterminer la tendance des migrants envers l’épargne et l’investissement. L’économiste ajoute que la discussion se porte aussi sur le «Diaspora Bond », qui est un outil financier pour stimuler l’investissement en temps de crise. Il consiste à encourager les migrants à investir dans leur pays d’origine permettant ainsi à l’Etat émetteur d’enclencher des projets dans le secteur public.

Ce forum a aussi été l’occasion pour d’évaluer les atouts de la diaspora mauricienne. «L’avantage pour les migrants mauriciens c’est qu’ils sont bilingues. Et ils ont un potentiel en ce qu’il s’agit de l’échange des connaissances », ajoute Sonia Plaza.